Feu le PQ, comme feu l'Union nationale, le RIN, le Parti créditiste, l'ADQ?

L'effet Legault commence à se faire sentir

Le PQ doit-il s'effacer de bonne grâce au profit du parti Legault?

Tribune libre

L'effet Legault commence à se faire sentir dans la population qui semble prête à l'accueillir volontiers pour se débarrasser des autres chefs de parti jugés inadéquats en comparaison.


Voici quelques réflexions pêle-mêle glanées de-ci, de-là ces derniers jours dans les médias, dans les conversations entendues, dans les commentaires qu'on lit un peu partout en ligne qui ne reflètent pas nécessairement mon opinion personnelle mais qui ont le mérite d'exprimer certaines idées qui couvent en arrière-pensée de plusieurs nationalistes prêts à un changement de cap que le PQ se refuse obstinément à prendre, enlisé dans l'immobilisme paralysant qu'il est devenu, dans le statu quo institutionnalisé.

- On dit que pour terrasser le parti libéral aux prochaines élections, il est nécessaire qu'un seul parti rafle la majorité des votes pour gouverner efficacement. Les sondages montrent que le PQ et celui de M. Legault se partageraient le vote 50/50. Certains ont avancé l'hypothèse que le PQ aurait fait son temps, et qu'il devrait par conséquent céder sa place au parti Legault, comme seule nouvelle alternative acceptable au Parti libéral dans les intentions de vote, sur la base que le bipartisme demeure encore la formule de gouvernement la plus efficace.

- Certains prétendent que le PQ devrait songer sérieusement à se saborder de lui-même, ayant fait son temps et ne donnant plus de résultats valables pour se retirer élégamment de l'échiquier politique. Bien des nationaliste en ont soupé de leur procrastination institutionnalisée. Par conséquent, ce parti considéré désuet devrait-il mourir de sa belle mort comme l'Union nationale, le Parti créditiste, le RIN ou l'ADQ moribond l'ont fait avant lui?

- Côté stratégie, on voudrait que le message de la campagne de M. Legault soit clair: tous ceux qui avaient pris l'habitude de voter PQ par habitude doivent maintenant voter Legault par conviction. Cela entraînera-t-il un balayage électoral?

- D'autres encore espèrent que M. Legault aura la sagesse de s'associer des intervenants de premier ordre qui n'ont pas froid aux yeux comme M. Joseph Facal, M. Jacques Brassard comme franc-parleur, M. Mathieu Bock-Côté comme l'intellectuel du parti tel un nouveau Jacques-Yvan Morin, M. André Drouin comme député des Trois-Rivières et ministre de l'immigration. Et pourquoi pas le retour en force de M. Mario Dumont aux communications et relations intergouvernementales (en tant que responsable des revendications autonomistes)?

- Des nationalistes convaincus se disent fatigués du PQ. L'une des entraves à l'évolution de la politique, ce sont les vieux de la vieille vendus à un parti, dans le genre: "on a toujours été bleus de père en fils dans la famille", soumis à l'allégeance servile à un cheuf (sic), même lorsque le parti a fait son temps et s'est évidé de toute force vitale. Le PQ serait-il rendu exsangue? On craint que même quelques bonnes secousses de défibrillateur cardiaque ne pourraient ranimer le moribond et lui redonner le sens de la direction et l'élan vital qui lui font défaut cruellement.

J'ignore où on s'en va avec tous ces commentaires qui circulent qui me laissent bien perplexe et que d'aucuns jugeront hérétiques, mais le rejet du revers de la main des deux partis traditionnels semble bien installé dans les intentions de vote de la population. L'engouement créé par la venue de M. François Legault signale que les gens veulent autre chose, ça semble assez clair.

Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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4 commentaires

  • Christian Huot Répondre

    14 novembre 2010

    « 18 octobre 2010, par Réjean Labrie
    Pour moi, peu importe le parti ou le chef, du moment qu’il nous procure notre pays. Ça fait 50 ans qu’on reporte la chose. Il serait temps d’agir.
    »
    À la dernière élection le PQ de Pauline Marois n'a recueillit que 19,9 % des voix de l'électorat.
    Un autre sondage disait récemment que 68 % des répondants souhaitaient encore une réforme du fédéralisme, plutôt que l'indépendance.
    Comment se fait-il que le choix du pays ne progresse plus au delà de 32 % à 38 %, depuis 50 ans ?...
    CH

  • Réjean Labrie Répondre

    18 octobre 2010

    Si le PQ ne veut plus faire l'indépendance, il faut alors un autre parti pour le faire à leur place, un parti qui veut la réaliser dans un avenir proche. Le récent sondage révélant que les Québécois tiennent à la question nationale est réconfortant et fera peut-être ajouter cet aspect au programme de M. Legault.
    Pour moi, peu importe le parti ou le chef, du moment qu'il nous procure notre pays. Ça fait 50 ans qu'on reporte la chose. Il serait temps d'agir.
    Et quelque chose me dit que la population serait prête à ce qu'on relance le débat avec la venue de nouveaux intervenants.
    Réjean Labrie

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010

    Rien de neuf dans la proposition de Legault. Ce qu'il propose, c'est la résurrection de l'Union Nationale et le retour de «l'élite traditionnelle» bête et conservatrice au pouvoir, un groupe somme toute fermé mais qui traite volontiers avec Ottawa.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010

    La liste des candidats énumérés illustre bien les orientations idéologiques de ce nouveau parti: la droite, droite avec les deux mains sur le volant.
    "D’autres encore espèrent que M. Legault aura la sagesse de s’associer des intervenants de premier ordre qui n’ont pas froid aux yeux comme M. Joseph Facal, M. Jacques Brassard comme franc-parleur, M. Mathieu Bock-Côté comme l’intellectuel du parti tel un nouveau Jacques-Yvan Morin, M. André Drouin comme député des Trois-Rivières et ministre de l’immigration. Et pourquoi pas le retour en force de M. Mario Dumont aux communications et relations intergouvernementales (en tant que responsable des revendications autonomistes) ?
    De quoi y penser à deux reprises.