Si j’étais un militant souverainiste, je serais en mode «introspection».
Pourquoi mon option ne lève pas? Que devrions-nous faire pour rendre notre option plus attrayante? Les souverainistes sont-ils trop divisés? Penchons-nous trop à gauche? Sommes-nous déconnectés du peuple? Devrions-nous renouer avec le discours identitaire?
Etc., etc.
Je me regarderais dans le miroir et je me poserais des questions du matin au soir.
LA RAGE DES DÉSESPÉRÉS
Au lieu de ça, les souverainistes ont décidé de passer en mode attaque.
Pourquoi se remettre en question alors qu’on peut blâmer les autres pour nos problèmes?
Tout le monde y passe.
Cœur de pirate qui aime trop le Canada. Les athlètes québécois qui osent brandir l’unifolié. Les chanteurs québécois qui chantent dans la langue de l’ennemi. Le Canada qui utilise les Jeux olympiques pour «bloquer la route» aux souverainistes.
Bref, le gros délire.
Tout ça sent le désespoir à plein nez. On frappe un mur? Au lieu de se demander comment s’y prendre pour le contourner, on sort la mitraillette et on tire dans le tas.
«Le désespoir est une défaite anticipée», disait le philosophe Karl Jaspers.
En agissant de la sorte, en tirant de tous bords tous côtés au lieu de s’autocritiquer, les souverainistes scient la branche (ou plutôt la brindille) sur laquelle ils sont assis.
Les gens les regardent crier, l’écume aux lèvres, et se disent: «Coudonc, c’est quoi, leur maudit problème?»
Comme l’écrivait Jonathan Trudeau hier: «Mais quelle mouche a piqué les souverainistes?»
UN CAMÉLÉON SUR L’ACIDE
Le problème, avec l’option souverainiste, n’est ni Cœur de pirate ni Jennifer Abel.
C’est le PQ, qui ne cesse de se chercher.
Un jour, ils nous disent que la solution est la charte des valeurs. La charte, la charte, la charte!
Le lendemain, ils tournent le dos à la charte et agissent comme si son ministre responsable avait la peste bubonique.
Le lundi, ils sont écolos. Le mardi, ils affirment que notre développement économique passe par l’exploitation de nos ressources naturelles. Le mercredi, ils cruisent Québec solidaire. Le jeudi, ils tendent la main à Québec inc.
Un référendum, pas de référendum, une élection référendaire, deux référendums, une consultation populaire sur la tenue d’un référendum...
Y comprenez-vous quelque chose, vous?
Moi non plus.
On dirait un caméléon sur l’acide qu’on a jeté sur une courtepointe.
Brun, rouge, vert, brun, rose, beige, bleu, noir, rouge, bleu, brun...
UNE AUTRE BELLE PATENTE À GOSSES
Et là, il y a le coup de génie de Martine Ouellet.
«Si je deviens première ministre de la province, je créerai des programmes de financement pour former des équipes sportives qui représenteront le Québec partout dans le monde,
même aux Jeux olympiques...»
Wow! C’est ce qu’on appelle avoir le sens des priorités.
Après ça, les péquistes se demandent pourquoi le peuple ne les suit pas.
Et ces programmes viendront avec des fonctionnaires, des bureaux, des secrétaires, des téléphones, j’imagine, non?
Une autre belle patente à gosses. Juste pour avoir «un flag» sur le chandail.
On ne peut pas faire passer le OUI?
Alors on va agir sur les symboles...
Bravo, les champions!
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