Dans la foulée des dernières révélations à l’effet que l’ex-premier ministre du Canada, Pierre Elliot Trudeau, ait pu imaginer des tractations troublantes avec l’homme d’affaires Paul Desmarais dans le but de « déstabiliser l’économie du Québec », se vengeant de la sorte des Québécois qui s’était donné un gouvernement séparatiste en 1976, et des centaines d’arrestations arbitraires de personnes dont le seul « crime » était d’être souverainistes durant la crise d’octobre de 1970, je suis d’avis que l’aéroport international de Montréal ne peut plus en toute légitimité porter le nom de Pierre Elliot Trudeau.
À mon avis, il y a des limites à recevoir le soufflet sur une joue et à tendre l’autre joue sans coup férir. Nonobstant le fait que les Québécois aient la réputation de ne pas rechercher les chicanes, on ne doit pas pour autant tomber dans une bonasserie colonialiste qui nous caractérise malheureusement trop souvent.
Conséquemment, les gestes indignes d’un chef d’État commis par Pierre Elliot Trudeau dans ces deux circonstances sont suffisants, à mon sens, pour enlever son nom associé à l’aéroport de Montréal… Bienvenue à l’’Aéroport international Maurice-Richard!... En réalité, qui de la génération de baby-boomers n’a pas connu l’idole des Canadiens-français… et pour les bonnes raisons dans son cas?
Tramway : le bla-bla-bla de la CA
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le gouvernement Legault ne pèche pas par excès de transparence dans le dossier du tramway de Québec. J’en ai pour preuve la réponse évasive de la ministre responsable de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, à une question d’un journaliste qui lui demandait de définir les attentes du gouvernement concernant la desserte des banlieues, ce à quoi la ministre répondit que «ce sont des discussions qu'on a avec la Ville par souci de préserver l'intégrité et l'efficacité des pourparlers ».
La veille, le maire de Québec, Régis Labeaume, avait pourtant fait preuve de transparence en mettant carte sur table concernant la desserte des banlieues qui bénéficieront d’investissements substantiels de plus de 1 G$ sur un budget de 3,3 G$, contrairement aux 200 M$ évoqués par le premier ministre lors de la période des questions.
Depuis les tout débuts de cette saga, le gouvernement s’est contenté de détruire l’argumentaire de la Ville de Québec sans jamais apporter de contre-proposition concrète. C’est le bla-bla-bla perpétuel axé autour de phrases creuses.
Le 10 novembre dernier, le ministre des Transports, François Bonnardel, disait ceci : « On peut offrir aux Québécois un bon projet pour 3,3 milliards. Est-ce qu’on peut le modifier ? Assurément. L’améliorer ? Oui. Maintenant, donnez-moi la chance, dans les prochaines semaines, de travailler avec l’équipe du maire et de revoir ce projet. » Or, trois mois plus tard, les précisions du ministre se font encore attendre…
Henri Marineau
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé