Justin et son père

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La dynastie politique des Trudeau pourrait ne pas faire long feu...


Depuis qu’il est en politique, Justin Trudeau a évité de faire référence à son père. Normal, « les fils de... » souhaitent exister par eux-mêmes.


Pour Justin Trudeau, le défi était de taille. Son père imposait sans effort sa force intellectuelle, sa séduction ambiguë, et son sarcasme brutal. « Just watch me », a-t-il lancé aux journalistes lors de la crise d’octobre 1970.


Le fils possède peu de traits de personnalité de son père. Il ne fait que surfer sur la réputation de son paternel. Celui-ci, pour parfaire l’éducation de son aîné, l’emmenait lors de visites officielles autour du monde.


C’est ainsi que le fils a pris goût à cette vie de jet-setter. Il a appris à serrer la main des grands de ce monde et a naïvement cru que ces derniers s’intéressaient à lui en particulier.


Dynastie


Les Canadiens ont aimé cette idée de dynastie du fils succédant à son père. Or Justin Trudeau est avant tout un homme d’apparences. On pourrait même écrire « d’apparat », à la suite du voyage surréaliste en Inde où toute sa famille s’est déguisée croyant faire plaisir à ses hôtes, qui en fait étaient choqués d’une telle folklorisation politique et culturelle.








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Justin Trudeau était le Messie qu’attendait le PLC. Le jeune homme beau, souriant assurait les libéraux d’un pouvoir qui, croient-ils, leur appartient de droit divin.


Dès son accession au pouvoir, Justin Trudeau a écarté les amis de son père, des gens très compétents, supérieurement intelligents, qui ont permis aux libéraux de régner avec gloire. Ces « vieux » étaient devenus personnæ non gratæ. Leurs conseils furent balayés du revers de la main par Justin. Nombre de ces routiers savaient que l’héritier n’avait pas le gabarit intellectuel et politique du père, un dilettante, certes, mais cultivé, instruit, admirateur de Machiavel.


Le miracle est que Justin Trudeau a pu faire semblant de gouverner jusqu’au jour où il a eu affaire à sa ministre de la Justice et procureure générale, qu’il a nommée parce que femme autochtone avant tout, conformément à ses convictions multiculturelles fondamentalistes. Il ignorait que les autochtones peuvent déterrer la hache de guerre même contre lui, l’amoureux transi et culpabilisé des Premières Nations.


Crise d’octobre


Dans son intervention de jeudi, au vide sidéral de contenu, Justin, sans doute en désespoir de cause, fit référence à son papa. Mal lui en a pris. Car en affirmant que son père était un défenseur de la justice, il a oublié l’essentiel. Pierre Elliott Trudeau fut le seul premier ministre en temps de paix à décréter la loi sur les mesures de guerre d’octobre 1970.


Notons que même aux pires moments des émeutes raciales aux États-Unis, aucun président américain n’a aboli les libertés civiles du pays.


Justin Trudeau se révèle donc comme un garçon moins gentil qu’il n’y paraît, peu équipé intellectuellement pour la fonction et qui sans ses conseillers est démuni, incapable de gérer, à vrai dire, une crise non existentielle comme celle concernant SNC-Lavalin­­­.


Le Canada anglais, qui l’idolâtrait, en perd la raison. Doit-on s’en attrister ?