Mon intervention concerne la possible entrée de Gilles Duceppe dans la
course à la chefferie du P.Q.
Laissez-moi tout d'abord dire que j'admire beaucoup le talent de
politicien et de chef de Gilles Duceppe. Je crois qu'il a le potentiel de
devenir un grand chef et possiblement un grand président de la République s'il se met à la tâche. Je reconnais que M. Duceppe est un grand
travailleur et qu'il apprend très vite. Depuis ses débuts où les médias se
moquait de lui, comme lors de l'épisode du bonnet, on peut dire aujourd'hui
que ses adversaires le respecte et l'admire.
Par contre, si M. Duceppe vient au PQ avec l'idée de continuer le travail
de démolition des étapistes il devra plutôt me chercher parmi ses
adversaires plutôt que parmi ses fidèles supporters. Je suis de la masse
grandissante des indépendistes qui en ont soupé des promesses vides et des
mensonges.
Si M. Duceppe se présente et qu'il n'y met pas le paquet pour me
convaincre que la clé de voûte du Pays est au PQ alors je suis prêt à
prendre le beau risque de Mario Dumont. Au moins lui, même s'il promet peu,
on peut compter sur le fait qu'il va livrer la marchandise.
Je vous donne le bénéfice du doute M. Duceppe. À vous de me convaincre!
Quant à Mme Marois, si je lui écrivais, mon propos serais exactement le
même.
Si je suis prêt à aller du côté de M. Dumont, ne pensez surtout pas que
c'est parce que je suis idéologiquement de droite, bien au contraire.
M. Dumont parle beaucoup plus de souveraineté depuis les 6 derniers mois
que tous les députés bloquistes et péquistes réunis. Il a beau appelé ça de
l'autonomisme, moi je m'en balance. Ce qui m'importe c'est qu'il prend des
engagements de poser des gestes contrairement à ses adversaires.
Dire qu'on veut un référendum à un moment donné et qu'on va voter OUI ne
fait pas de nous un grand Patriote.
Bernard Colagrosso
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