La ministre canadienne du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, admet qu’elle aurait pu faire mieux dans le dossier de Netflix.
«C’est sûr que j’aurais pu mieux gérer le dossier de Netflix», a-t-elle reconnu mardi matin, en direct sur QUB radio.
«Je sais que j’aurais pu mieux communiquer, être un peu plus claire dans mes choix de mots», a poursuivi la députée libérale sortante d’Ahuntsic-Cartierville.
En 2017, alors ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly avait annoncé une entente de 500 millions de dollars avec Netflix pour la production de contenus canadiens. L’entente avait soulevé un tollé en raison du refus du fédéral de percevoir la taxe de vente sur les abonnements.
En entrevue avec Benoît Dutrizac, Mme Joly a soutenu que le discours en matière de taxation des géants du web avait «beaucoup évolué au cours des quatre dernières années». Comme c'est le cas en France, «la question de l’imposition des plateformes numériques» est en effet «devenue très importante» au pays.
Pour la ministre, il est primordial d’imposer les géants du web pour «aller chercher cet argent-là» et «pour protéger notre culture et investir dans nos médias». Selon elle, c’est même «l’avenir de notre système public» qui en dépend.
Si le Parti libéral est reporté au pouvoir, il agira dans la prochaine année, a assuré Mme Joly. «Il faut faire des réformes importantes et, moi, je serai toujours une alliée du milieu culturel pour défendre, au sein de gouvernement, l’importance de la culture», a-t-elle insisté.