Ce matin (mercredi 5 septembre 2012) j’ai honte. Nous ne sommes même pas des Québécois mais des p’tits canadiens-français colonisés et heureux de l’être. Tout le monde sait que je ne suis pas un fan de Pauline Marois, loin de là, mais elle aurait dû, tout de même, hier soir, remporter la palme majoritaire mais voilà, ça n’a pas marché. Elle en est personnellement grandement responsable. Elle a refusé quelque forme d’entraide que ce soit des autres partis souverainistes. On en voit le résultat. Comment expliquer que le parti Libéral ait atteint un pourcentage de votes aussi élevé? Les anglais de l’ouest et les allophones auraient voté pour un cochon s’il était peint en rouge mais cela n’explique pas le haut taux de votes pour ce parti qui nous a volé, menti, désorganisé, matraqué comme c’est pas possible. La population de Québec (bien sûr il y a des exceptions), ces p’tits canayens-français sans envergure, ces p’tits gratte-papiers du gouvernement préfèrent la tutelle d’Ottawa et demeurer une petite ville de province que de devenir la vraie capitale nationale. Tentez d’expliquer ça! C’est le colonisé typique qui lèche le c…. de son maître. Minable. Au moins les régions se sont tenues debout, (sauf la Beauce) elles n’ont pas cédé au programme abscon et dangereux de François Legault.
Tout le monde sait que Pauline Marois n’est pas plus populaire que notre voleur/menteur en chef, John James Charest. J’ai entendu plusieurs personnes dire qu’elles allaient voter PQ en se bouchant le nez. Même Joseph Facal du Journal de Montréal l’a déclaré hier dans son article. Nonobstant le fait qu’elle a travaillé d’arrache-pied pour décrocher son titre de première femme première ministre, son rêve de toujours, elle est personnellement responsable de cette demi-victoire, pire qu’une défaite. On aurait au moins pu lui donner sa chance mais son entêtement au service d’un monstrueux égo lui a fait refuser ce qui aurait dû, pu sauver la mise.
Avec un tel score, elle n’a pas à pavoiser. Le Québec va payer chèrement son entêtement et le réalisation de son rêve. Ce sera ingouvernable. Si, au moins, elle avait pu être claire et non pas tergiverser continuellement et se déguiser en fantôme au moment où elle aurait dû être présente. Non, le résultat est là et j’en suis honteux, honteux de vivre parmi une population qui préfère ses chaînes à la liberté de l’adulte. Vous rendez-vous compte que les gens de Québec, avec leur insignifiante petite pelle bleue, préfèrent attendre un club de hockey qu’ils n’auront pas les moyens de se payer (s’ils l’obtiennent, ce n’est pas du tout certain, peu importe le parti au pouvoir) que de se donner un pays. Au niveau international, nous allons passer, avec raison, pour des minables, colonisés à l’os. C’est une première, nous prouvons par la négative que nous sommes une société vraiment distincte. Au moment où nous sommes sur le point de nous faire manger tout rond par l’oligarchie et les tractations de Harper avec l’Europe qui va donner le Québec aux multinationales, aux banquiers, collectivement nous aurions pu arrêter le processus. Les p’tites filles et les p’tits garçons de Québec ont préféré jouer dans l’sable avec leur p’tite pelle bleue en scandant Canada, Canada. C’est à pleurer! Les oligarques doivent être morts de rire ce matin d’avoir pu si facilement leurrer la plèbe québécoise. Nous mériterons ce qui nous attend.
La maturité, en passant, ne s’est pas arrêtée au Québec.
Ivan Parent