Technologie

Intelligence artificielle, vivement des balises

Le cas de Madame Chantal

Tribune libre

L’intelligence artificielle (IA) est en train d’envahir toutes les sphères de la société pour le meilleur et pour le pire. De toute évidence, elle permettra d’accomplir des percées importantes, notamment dans les domaines de la médecine et de la conquête de l’espace.

En contrepartie, les deux dernières vidéos qui redonnent vie à Cédrika Provencher, à la fillette de Granby et à Norah Carpentier dénotent, à mon humble avis, un manque d’éthique inouï et envers les victimes et envers les proches qui vivent encore au jour le jour les séquelles de ces drames qui ont ébranlé tout le Québec.

«Je trouve qu’il y aurait peut-être un ménage à faire quelque part pour préserver l’intégrité des disparus et l’intégrité de ceux qui restent et qui doivent vivre avec des gestes qui ne leur appartiennent pas», se désole Amélie Lemieux, la mère des sœurs Carpentier, tout en suggérant que la personne ayant créé la vidéo de ses filles «a besoin d’aide».

En réincarnant les victimes sans aucune autorisation des familles touchées, les responsables de ces vidéos ont fait en sorte que l’IA a dépassé les limites de l’éthique élémentaire. Or, il est à se demander si notre société automatisée n’est pas en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue.

En conséquence, il est plus que temps que le gouvernement reprenne le contrôle sur l’IA et établisse des balises claires permettant de protéger la vie privée des personnes et la mémoire des victimes...C’est une simple question d’éthique élémentaire.

Le cas de Madame Chantal

L’enseignement est un art soumis à certaines limites à ne pas dépasser sans coup férir, notamment l’abus d’autorité envers les élèves, d’autant plus si ces élèves sont des jeunes de 6 ans d’une extrême vulnérabilité.

Dans le cas de Madame Chantal, elle a manifestement passé outre les règles élémentaires qui commandent le respect absolu envers ses élèves. Ses cris ahurissants, ses paroles injurieuses et blessantes adressées à des jeunes de première année risquent de marquer à jamais certains jeunes qui débutent leurs études dans un climat d’affrontements où règne un manque de respect condamnable et inacceptable envers ces jeunes élèves nouvellement arrivés dans le réseau scolaire du Québec. Dans la foulée de toutes ces récriminations, Madame Chantal doit être congédiée sur le champ pour abus de pouvoir et agressions verbales envers ses élèves.

Par ailleurs, chaque école dispose d’une personne responsable de la direction dont une de ses tâches est la gestion du personnel. Or, dans le cas présent, il m’apparaît impossible que le directeur n’ait pas entendu les hurlements stridents de Madame Chantal de son bureau. En conséquence, son laxisme outrancier et son absence muette d’imputabilité ne méritent pas moins qu’un renvoi de ses fonctions illico.

Le cas de Madame Chantal constitue sans l’ombre d’un doute un cas exceptionnel, la très grande majorité des enseignant (es) s’efforçant de respecter leurs élèves et de les traiter comme des êtres humains. Toutefois, je suis d’avis que les directions d’école doivent être à l’affût de certains comportements déviants et intervenir aussitôt qu’ils en prennent connaissance. Un cas comme celui de Madame Chantal, s’il est connu, doit être immédiatement circonscrit avant que le phénomène ne prenne des proportions éhontées et attaquent l’équilibre affectif fragile des enfants sur les bancs d’école.


Henri Marineau, Québec


 


 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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