Indépendance: fin ou nouveau départ?

Le 8 décembre, les Canadiens iront voter. Ils ont leur parti. Les Québécois rongeront leur frein en sachant qu’ils devront de nouveau subir l’arrogance libérale et le pillage de leurs ressources.

Tribune libre 2008

Certains électeurs ont voulu croire que l’ADQ était un bon parti. Ils y
ont placé leurs derniers espoirs. Ils ont compris qu’ils s’étaient
fourvoyés.
Il ne reste, pour ainsi dire, plus qu’un parti à l’Assemblée nationale du
Québec, lequel ironiquement, se compose de Canadiens. Le Parti québécois
qui se bat, non pour un Québec libre et indépendant, mais pour avoir le
privilège d’administrer le Québec avec des miettes, ne constitue plus une
alternative.
Les Québécois ne sont pas vernis. Il leur incombera, s’ils tiennent à leur
peau, à leur langue, à leur identité, à leur territoire, à leurs
différences, de trouver eux-mêmes des solutions. En ce sens, la présence
dans la course de l’écrivain et éditeur Victor-Lévy Beaulieu, en tant que
candidat indépendantiste indépendant, doit être entendue comme un appel
lancé aux indépendantistes qui n’ont pas peur des mots.
Notre avenir nous appartient. Nous ne pouvons le confier à des politiciens
qui n’ont pour seule ambition que de siéger. De toute évidence, le Parti
québécois ne comprend pas que l’impopularité galopante du parti vient de
son incapacité à faire de l’indépendance du Québec son cheval de bataille.
Au contraire, les sommités péquistes attribuent le recul du PQ à son projet
de pays. Ils estiment aussi que la langue française leur porte ombrage. Ils
font donc la promotion de la langue qui menace notre existence en
prétendant qu’il en va de notre intérêt.
Pendant ce temps à Montréal, c’est l’anglais plein les yeux, plein les
oreilles, plein les bouches. La plupart des commerces, même là où il se
vend des produits d’ici, offrent des émissions de radio en anglais à leurs
clients. Les employés communiquent en anglais entre eux. Dans les rues,
c’est l’anglais qui domine. Petit à petit, on observe que le journal Mirror
est placé plus en évidence que le Voir ou l’Ici, que les boîtes et les
conserves présentent leur version anglaise sur les rayons. Les mauvaises
nouvelles proviennent généralement des institutions de langue française:
pas d’argent pour l’UQAM, des élèves moins performants, des universités
moins performantes, des écoles décrépites, des temps d’attente plus longs
dans les urgences des hôpitaux, des salaires plus bas, un méga centre
hospitalier dont la construction branle dans le manche, des salles de
nouvelles qui ferment boutique, etc. Le Québec français, contrairement aux
provinces anglaises de l’Ouest canadien, tombe en ruines: un petit aéroport
de campagne pour Montréal, plus de Grand Prix, pas de club de baseball,
plus de Bourse, pas d’argent pour la bagatelle culturelle, pas de zoo dans
la capitale nationale, etc.
Bien entendu, personne ne remet à question le surfinancement des
établissements de langue anglaise par rapport aux nôtres. On s’accommode de
notre rôle de parent pauvre, celui qui nous est dévolu depuis l’invasion
britannique. Rien pour attirer les immigrants. Qui veut être un porteur
d’eau ?
Et parce que le PQ a perdu des années à vouloir expier l’argent et le vote
ethnique
de M. Parizeau au lieu de voir une victoire dans les résultats du
référendum de 1995 ou, à tout le moins, la volonté du peuple de
s’affranchir d’Ottawa, il a oublié le sens du combat qu’il menait. La
cagnotte vide et les appuis qui fondent comme neige au soleil ne suffisent
pas à le convaincre d’aller au front.
Le 8 décembre, les Canadiens iront voter. Ils ont leur parti. Les
Québécois rongeront leur frein en sachant qu’ils devront de nouveau subir
l’arrogance libérale et le pillage de leurs ressources. Mais sitôt élu,
Jean Charest annoncera qu’il ne peut respecter ses engagements électoraux
because les coupures du gouvernement fédéral en partie attribuables à la
guerre en Afghanistan et because la crise. Et because la crise, il faudra
couper, faire venir plus d’immigrants sans avoir les moyens de les
franciser, privatiser, vendre le Kwibec. Crise oblige…
Les Québécois ne peuvent plus se reposer sur les politiciens pour faire du
Québec un État moderne, modèle. Puisqu’ils n’ont plus pour qui voter, ils
devront envisager la possibilité de se présenter eux-mêmes ou d’appuyer un
candidat indépendantiste indépendant. Une fois élus, ceux-ci n’auront plus
qu’à déclarer l’indépendance. Les Québécois pourront alors se retrousser
les manches et se mettre au travail.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


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