Avant de quitter ses fonctions en mai dernier, Luc Ferrandez a fait une déclaration publique qui est passée sous le radar alors qu’il était toujours maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
Elle vient alimenter ce présumé complot de l'administration Plante visant à nuire aux automobilistes qui circulent en ville.
Dans la foulée des reportages de TVA Nouvelles sur la congestion monstre dans la métropole depuis la rentrée, des citoyens nous ont fait parvenir la webdiffusion de l'assemblée du conseil d'arrondissement du Plateau-Mont-Royal du 6 mai dernier, soit une semaine avant que M. Ferrandez ne démissionne comme élu parce qu'il estimait que le comité exécutif n'en faisait pas assez pour contrer les changements climatiques et protéger l'environnement.
Luc Ferrandez déclarait, sans gêne, qu’il fallait rendre la vie difficile aux automobilistes.
«Si on veut agir contre les changements climatiques, il faut nuire à la possession de la voiture individuelle. Il faut nuire à l’utilisation de la voiture au centre-ville. Rendre la vie difficile aux automobilistes est une solution. On le fait en pleine connaissance de cause. On se dit: on va retirer la voiture de là où elle nuit le plus, autour des parcs, autour des écoles, et puis la voiture va aller ailleurs. Et dans le “ailleurs”, ça va devenir moins confortable. Il faut rétrécir ces rues-là, les rendre plus étroites, mettre des dos d'âne, il faut mettre plus de feux de circulation. Et après, si ça ne suffit pas, il faut aller encore plus loin. C'est ça, l'objectif. L'objectif, il est planifié comme ça.»
En réaction mercredi, l'administration Plante n'a pas repris les mots de Luc Ferrandez, mais a répété que la philosophie du parti Projet Montréal est de multiplier les options de transport collectif pour réduire la présence de l'auto solo.
«Notre philosophie est de mettre sur pied des options de transport collectif et actif pour que les gens effectuent un transfert modal et diminuer ainsi la part de l'auto solo pour nous permettre de lutter contre la crise climatique. Rappelons que le nombre de voitures a augmenté de 8% sur l'île depuis 2011», a répondu l’administration.