Le géant chinois Huawei, soupçonné d’espionnage par les États-Unis, vient d’embaucher l’ex-candidate libérale Sabrina Chartrand comme spécialiste des relations publiques pour le Québec, a appris Le Journal.
En pleine campagne marketing après l’arrestation en décembre dernier à Vancouver de sa numéro 2, qui a refroidi les relations Canada-Chine, Huawei mise sur l’ex-candidate du Parti libéral du Québec (PLQ) dans la circonscription de Groulx pour mousser sa popularité.
Sabrina Chartrand a été conseillère politique au sein du cabinet de l’ex-ministre Robert Poëti. Elle a aussi été recherchiste au cabinet de l’avocat André Fiset, selon son profil LinkedIn.
Dans sa biographie du site web du PLQ, elle est décrite comme étant une assistante de recherche qui « a contribué à la réalisation du premier livre concernant le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) du Québec ».
Climat tendu
Cette nouvelle nomination survient au moment où le président américain Donald Trump brandit la menace des droits de douane supplémentaires à toutes les importations en provenance de Chine, ce qui pourrait détériorer les relations entre les deux pays.
Par ailleurs, plus tôt cette semaine, le ministre fédéral de la Sécurité publique du Canada, Ralph Goodale, a indiqué qu’il faudra attendre après les élections d’octobre pour savoir si Ottawa va permettre ou non à Huawei de bâtir son réseau 5G au pays.
Jointe par Le Journal, Huawei a réitéré son désir d’investir des milliards de dollars américains au pays, ce qui devrait entraîner de nouvelles embauches au Québec.
« Nous nous attendons à ce que de grandes choses se produisent au Québec, et nous sommes heureux d’accueillir tous les nouveaux employés, en particulier ceux du Québec, qui se joignent à l’entreprise », a indiqué par courriel son directeur des affaires publiques, Chris Pereira.