Les députés se plaignent fréquemment du peu d'influence dont ils jouissent, du fait que le pouvoir est concentré au conseil des ministres et au bureau du premier ministre. Tout aussi fréquemment, ils font la démonstration qu'ils sont incapables de s'acquitter correctement des responsabilités qu'ils ont déjà. Leur comportement des derniers jours, tant à la Chambre des communes qu'à l'Assemblée nationale, a offert une démonstration aussi patente que déplorable de cette incompétence.
Ottawa. Après avoir pendant des jours réclamé la tenue d'une enquête publique sur l'affaire Mulroney-Schreiber, l'opposition a finalement fait plier le premier ministre Harper. Mais l'enquête n'aura pas lieu assez tôt à leur goût - c'est-à-dire assez tôt pour embarrasser le gouvernement. Libéraux, bloquistes et néo-démocrates ont donc décidé de tenir leur propre simulacre d'enquête, par le biais d'un comité parlementaire. La découverte de la vérité est le dernier de leur souci.
Tout ce qu'ils veulent, c'est nuire à leurs adversaires politiques. C'est ce qui explique leur complaisance indécente à l'égard du douteux Karlheinz Schreiber. Le président du comité s'est abaissé jusqu'à remercier M. Schreiber du «merveilleux cadeau de Noël» qu'il faisait aux députés en daignant leur remettre une partie de sa correspondance.
Québec. L'opération de salissage lancée par l'ADQ et le PQ contre Jean Charest est encore plus dégoûtante. Elle a commencé à la suite de la «révélation» selon laquelle M. Schreiber avait contribué plusieurs milliers de dollars à la course au leadership de M. Charest, au Parti conservateur, en 1993. Nous mettons le mot «révélation» entre guillemets, puisque cette contribution avait déjà été mentionnée dans un best-seller portant sur l'affaire Airbus publié il y a... six ans. À l'époque, personne n'en avait fait un plat. Et pour cause: cette contribution était parfaitement légale, et absolument rien n'indique que M. Charest a offert quoi que ce soit en retour à l'homme d'affaires. Cette semaine, l'opposition a tout de même parlé d'informations «extrêmement troublantes», d'«enveloppe de cash», de l'«affaire Schreiber-Charest», a laissé entendre que la contribution avait été faite «dans une chambre d'hôtel», qu'une fraude fiscale avait été commise, etc. Des insinuations abjectes.
Mario Dumont a même sommé le premier ministre d'aller témoigner devant le comité des Communes, alors que le comité lui-même n'a pas jugé bon de convoquer M. Charest. Enfin, le PQ et l'ADQ ont exigé que le chef libéral dépose la liste de ceux qui ont contribué à sa campagne de 1993. Voici donc les grands défenseurs des compétences du Québec qui veulent se mêler d'appliquer la loi électorale fédérale!
Bref cette semaine, dans les deux capitales, les députés se sont montrés indignes du mandat que leur ont confié les électeurs. Et indignes de la démocratie parlementaire.
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Honte aux députés!
(...) absolument rien n'indique que M. Charest a offert quoi que ce soit en retour à l'homme d'affaires
Troublant Pratte... Des corrupteurs sans corrompus? Le fait est que Schreiber a cru que Jean Charest était achetable, et pour pas cher...
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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