La violence engendre la violence

Haro sur l'extrémisme

Attentats en escalade

Tribune libre

Qu’y-a-t-il de commun entre une immigration débridée et une anti-immigration à outrance? La réponse est simple, les deux concepts tournent autour du mot « extrémisme ». Et qui dit extrémisme dit forcément déséquilibre systémique.
Les derniers affrontements entre les suprémacistes blancs et les pro-immigration alimentent, à mon sens, une violence surchauffée qui conduit inévitablement à un cul-de-sac. L’homme est ainsi fait que ses convictions, peu importe leur orientation, le conduisent inéluctablement dans un monde où les extrêmes ont force de loi.
Or, tout système politique devrait converger vers un équilibre rationnel où toute forme d’émotivité ne vient contrecarrer des solutions sensées aux problèmes suscités par les divergences d’opinion.
Peut-être aurions-nous avantage à nous inspirer de cette réflexion de Milan Kundera : « Les extrêmes marquent la frontière au-delà de laquelle la vie prend fin, et la passion de l'extrémisme, en art comme en politique, est désir déguisé de mort. »…En d’autres termes, l’équilibre devrait constituer la pierre d’assise de laquelle jaillira la lumière !
Attentats en escalade

Paris, Bruxelles, Nice, Berlin, Londres, Barcelone…jusqu’où iront ces attentats en escalade en Europe sur des terres chéries par les touristes de toutes provenances? Jusqu’à quand serons-nous les témoins impuissants de ces spectacles apocalyptiques où des corps humains innocents sont catapultés dans les airs telles des statues de porcelaine ou tués à bout portant tels de vulgaires criminels?
Où s’arrêteront ces tueries barbares qui envahissent notre petit écran à un rythme qui outrepasse toute forme d’entendement? Des innocentes victimes dont le seul « crime » était d’être là au mauvais moment, un destin tragique soumis à l’impuissance des forces policières qui, pourtant, ne cessent d’augmenter à chaque carnage.
C’est Logan Pearsall Smith, essayiste et critique littéraire américain, qui disait : « Ceux qui ont recours à la violence deviennent sourds au langage de la raison et aveugles aux réalités qui témoignent de sa nuisance. » Peut-être qu’un jour notre monde moderne et supposément civilisé aura la sagesse d’entamer une démarche de rapprochement auprès de ceux qui sont devenus « sourds au langage de la raison »…Qui sait ?
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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