Commission Charbonneau

Gérald Tremblay savait pour le financement illégal

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Tremblay est fait comme un rat !

MONTRÉAL - Le maire de Montréal Gérald Tremblay savait que des entrepreneurs et des firmes de génie-conseil finançaient son parti avec de gros montants remis en argent comptant, a déclaré mardi l'ancien organisateur politique pour Union Montréal, Martin Dumont, devant la commission Charbonneau.
«Est-ce que M. Tremblay était au courant que des sommes d'argent étaient données soit par des entrepreneurs ou d'autres personnes, de gros montants comme ça en argent cash?» lui a demandé le procureur Denis Gallant.

«Oui», a laissé tomber M. Dumont.
Choqué, M. Dumont a dit avoir songé à contacter la police, mais ne l'a pas fait par peur de ne pas être pris au sérieux. «Le système était tellement gros, personne ne m'aurait cru», a-t-il plaidé.
Après cette découverte, il a pris de longues vacances pour ensuite revenir en poste, car même s'il était «dégoûté de la situation», il y avait selon lui des «gens extraordinaires dans cette organisation».
Il a ensuite démissionné après les élections de 2005.
Aux toilettes avec Milioto
Lors d'une activité au buffet Antique, en novembre 2004, M. Milioto est venu inviter Martin Dumont à l'accompagner aux toilettes.
, lui aurait-il demandé. Nick Milioto le prend alors par le bras, l'entraîne aux toilettes, lui demande de se placer devant un pissoir pour finalement lui remettre une enveloppe contenant 10 000 $, selon les dires du témoin.
Martin Dumont s'est alors emparé de l'enveloppe, est sorti de la salle de bain et est allé la remettre à Bernard Trépanier, responsable du financement présent à cet événement, en lui disant que ce n'était pas à lui de s'occuper de ça.
Dans la soirée, deux autres personnes ont demandé à M. Dumont pour aller aux toilettes. «Je leur ai dit qu'ils pouvaient y aller avec M. Trépanier», a indiqué le témoin, précisant qu'il s'agissait d'entrepreneurs en construction dont il ne se rappelait pas les noms.
Devant la Commission, M. Dumont s'est dit «surpris» de cette façon de faire. «Une chose est sûre, je me suis tenu loin des toilettes après.»
Paiement en argent comptant
Entre janvier 2004 et janvier 2006, Martin Dumont a toujours été payé par chèque.
Au lendemain des élections municipales de 2005, l'organisateur s'est fait remettre 1000 $ en argent, au lieu d'un chèque, pour rembourser des dépenses de téléphone cellulaire - qui s'élevaient pourtant entre 3000 $ et 4000 $. L'homme s'est dit irrité de cette façon de procéder.
Martin Dumont se souvient également d'une pratique similaire lors du référendum de 2004 sur les défusions à Montréal. Environ 20 téléphonistes avaient été embauchés par Union Montréal pour faire du pointage pour le camp du non. Ils ont reçu leur paye en argent comptant, des enveloppes, dont certaines étaient plus épaisses que d'autres.


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