Les événements récents dans le monde tendent à montrer que le citoyen moyen n'a plus aucun pouvoir. En Europe (Grèce, France et maintenant Ukraine) les gouvernements livrent leur population à la tyrannie des pouvoirs mondialistes et financiers. Aux États-Unis, la population se laisse déposséder en suçant son pouce. Et au Canada, le gouvernement Harper n'en rate pas une pour bafouer la démocratie, comme en 2011. C'est à se demander si nos démocraties ne sont pas devenues des camps d'entraînement à la dictature. Le citoyen ordinaire a-t-il encore un rôle à jouer et pourquoi faut-il voter pour le Parti québécois?
Une solidarité nationale nécessaire
L'électeur moyen pris individuellement a peu de pouvoir. Le système électoral fait en sorte de diviser les citoyens en partis, en factions ou en classes. Pourtant il existe une solidarité naturelle: celle de la nation. On peut afficher une solidarité de classe mais ceci ne fait pas une société. C'est ce qu'explique le regretté Pierre Falardeau dans un court vidéo sur Québec solidaire. Ce parti ne représente personne à part les plus démunis et encore. Mais il a pour effet de les marginaliser davantage dans un parti coupé de la réalité et condamné à coller au fond du chaudron. Ce parti devrait s'appeler Québec solitaire plutôt que Québec solidaire. Le même constat s'applique à Option Nationale.
Par contre l'adhésion de Pierre-Karl Péladeau au Parti québécois est un exemple remarquable de solidarité avec le Québec qui a contribué à son succès. Il ne vient pas pour se servir mais pour servir le Québec. Ce n'est pas un financier spéculateur mais un entrepreneur bâtisseur. On peut ne pas être d'accord avec ses pratiques syndicales, encore faut-il les placer dans leur contexte. C'est un appui de taille et un modèle pour tous de notre devoir envers ce pays que nous avons reçu en héritage. C'est par cette solidarité au-delà de nos différences que nous pouvons assurer notre avenir collectif.
L'intégrité
Cette obligation de solidarité doit s'étendre aux élus. On ne peut élire les candidats du Parti libéral - compromis à répétition dans les scandales - sans cautionner cette corruption. C'est comme si on encourageait la classe politique à nous trahir.
En plus, il y a le dossier Couillard. Couillard était associé avec Arthur Porter dans une compagnie. Tous deux siégeaient au CSARS un organisme ultra-secret. En plus du scandale du CUSM, Porter était lié avec un trafiquant d'armes Ari Ben Menashe en relation avec Israël et la Russie. Couillard était lié avec l'Arabie saoudite, un état terroriste. Tous deux ont dû démissionner du CSARS à cause de ces liens compromettants. Plusieurs questions se posent alors sur le candidat Couillard. Est-il un agent double pour un pays étranger? Si oui, pour qui travaille l'agent Phil «Cotton» Couillard? Pourquoi Harper a-t-il accepté et toléré sa nomination jusqu'à ce que le scandale éclate? Si Philippe Couillard n'est pas fiable au CSARS, pourquoi le serait-il à titre de premier ministre du Québec?
L'économie
La corruption nous a coûté 30 pour cent et plus dans les contrats publics. Pourtant il a fallu que l'opposition insiste pour que le PLQ instaure la Commission Charbonneau pour enquêter sur cette pratique à laquelle le Parti libéral est souvent associé .
Et puis il y a eu les pertes de 40 milliards à la Caisse de dépôt sous le règne libéral. Et toute la politique libérale qui consiste à brader nos ressources à des intérêts privés: l'électricité et les mines. Ceux qui pensent que ce parti est le champion de l'économie souffrent d'une intoxication mentale: les libéraux n'ont fait que nous endetter. Les PPP sont un autre exemple de leur incurie. Et la CAQ de Legault n'est pas mieux. Ces derniers favorisent l'accaparement des terres par des spéculateurs. Heureusement que le PQ est résolu à protéger le patrimoine agricole.
Les programmes sociaux
Comment croire que Couillard tout comme la CAQ vont protéger le système de santé alors qu'ils visent la privatisation. C'est de même aussi pour l'éducation.
La paix sociale
Les libéraux n'ont pas très bien réussi à maintenir la paix sociale comme en témoigne la grève étudiante de 2012. Ils n'ont pas mieux réussi avec les « accommodements raisonnables ». Le Parti québécois a ramené la paix avec les étudiants et proposé une Charte des valeurs pour intégrer les immigrants.
Les relations avec le fédéral
La meilleure façon de changer les politiques du fédéral, c'est de faire l'indépendance du Québec. Mais d'ici là il nous faut composer avec un gouvernement Harper va-t-en guerre, anti-démocratie, pro-oligarchie, anti-environnement et généralement malveillant. Alors, mieux vaut un gouvernement PQ majoritaire pour défendre les intérêts du Québec.
Conclusion
La situation mondiale peut sembler inextricable . Mais il y beaucoup à faire ici-même au Québec: rétablir la solidarité nationale, l'intégrité dans le gouvernement, l'économie, la qualité des services de santé et d'éducation, et la paix sociale. Autant de raisons de voter pour le PQ. À celles-là, ajoutons, notre volonté de résister aux dérives guerrières et anti-démocratiques du Canada.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
22 mars 2014J'aime bien votre analyse. Je suis en train de lire «Derrière l'état Desmarais» de Robin Philpot et «Putin's Russia» de Anna Politkovskaya et tout ca me trouble. Trudeau, Chrétien, Charest étaient-ils des employés de Power Corporation se rapportant à Desmarais? Pour qui travaille notre trio de médecins qui cherche à se faire élire pour le parti libéral? Quel est le role politique de l'oligarchie canadienne?
La situation russe est très différente de celle du Canada. Ce que ce livre me fait réaliser (ainsi qu'un récent séjour que j'ai fait en Chine) est la vitesse fulgurante avec laquelle l'oligarchie est en train de croître partout dans le monde.
En attendant des réponses nous pourront toujours voir comment se passera le référendum en Écosse l'automne prochain. «http://www.dailymail.co.uk/news/article-2585413/Defence-giant-BAE-Systems-warns-Scottish-independence-undermine-certainty-stability-thousands-jobs.html» .