Ce pape-là est à mon goût. On peut dire merci aux cardinaux qui en conclave ont démontré leur sagesse en nous donnant le pape François. Dès sa sortie sur le balcon central de St-Pierre de Rome, on a ressenti une fraicheur nouvelle et envahissante. Et ça continue….
Quel passage à Rio de Janiero ! Quelle foule ! Quelle foi démontrée par les trois millions de jeunes réunis en ces Journées Mondiales de la Jeunesse ! Il s’est passé quelque chose entre le pape et eux. Une mystérieuse alchimie, une osmose réelle. Et la télévision nous a tout montré, en direct.
François sait comment faire. Son caractère latin, ses gestes avec son « pouce en l’air », son amour évident des enfants et des pauvres, ses propos simples et porteurs de vérité, son indisputable logique si bien adaptée aux vrais problèmes de l’époque, etc… générèrent un enthousiasme profond qui éclata au grand jour avec des cris, des hurlements et des « olas » sincères. Dès le début de chacune de ses prédications, les jeunes devenaient bouche bée pour écouter chacun de ses mots, comprendre chacune de ses phrases.
Malgré les problèmes d’organisation dus en grande partie au climat, les JMJ furent un succès à la hauteur des espérances des organisateurs et cela en très grande partie à cause du pape François qui parla avec « des images, un langage simple, sans piétisme ni religiosité », tout comme un prédicateur. Il ne mâcha pas ses mots, ne fut pas moralisateur et n’a pas craint de bousculer, par son franc-parler, la hiérarchie de son Eglise. Il a montré son côté rebelle, avec une énergie remarquable. Tout comme un curé de paroisse, il a proposé aux jeunes de « secouer l’Église et de semer la pagaille. Je veux un fouillis, des troubles dans les diocèses ». Des sueurs froides devaient sûrement perler aux fronts des évêques présents et de ceux de ses collaborateurs du Vatican. Mais qu’ils ne soient pas craintifs, car il a aussi démontré qu’il est pape avant d’être rebelle, en commentant une manifestation violente qui se déroula à Sao Paulo alors qu’il terminait le chemin de la croix : « Entre l’indifférence égoïste et la protestation violente, l’option toujours possible est le dialogue ».
François compte sur les jeunes pour conserver les fervents catholiques à son église, reconquérir ceux qui l’ont quittée et évangéliser ceux qui recherchent la foi. Pour lui, les jeunes c’est l’avenir. Il les veut pour que son église soit dynamique, Ceux-ci ne se laissent pas naïvement trompés car ils connaissent les limites de sa fonction. « Les paroles de François », dit l’un d’eux, « apportent du réconfort et il ne peut changer les choses, mais elles feront pression sur les politiciens qui ont le pouvoir ». Un autre ajoute : « On a appris le vrai sens du partage en venant à Rio, gratuit et sans aucune attente de retour, de belles leçons de charité ». Ils reconnaissent que leur foi, et cela fut souventes fois démontré à Rio, ouvre leur vie à la réalité, à leur sens de responsabilité, à la solidarité, au bonheur.
C’est loin des textes de certains chroniqueurs du journal La Presse de Montréal, comme Patrick Lagacé, qui ne manquent jamais une occasion pour dénigrer ceux qui ont la foi et qui croient en la religion catholique au Québec, comme s’ils étaient des arriérés. Encore récemment, il expliquait comment devenir catholique, il s’agit simplement « de plonger un bébé dans l’eau et il en ressort catholique ». Il ne semble pas comprendre que les symboles dans les religions sont des facteurs importants à leur compréhension.
Évidemment, ces journalistes pratiquent la religion du matérialisme. Il voit les religions comme contraires à la raison et synonymes de superstition. Pour eux, tout est simple, clair et net. Tout s’explique comme une règle d’arithmétique. Qu’importe si une vaste majorité des mondes occidental, nordique, asiatique, sud-américain, africain et autres ont la foi et pratiquent une religion, tels le christianisme, l’islam, le bouddhisme, le taôisme, l’hindouisme, ou autres, ces journalistes pensent être les seuls à avoir le pas. Il faut avoir voyagé de par le monde pour réaliser que la foi est présente et importante partout même si elle est exprimée de manières très différentes.
Elle peut être comprise comme une manière de vivre et une recherche de réponses aux questions les plus profondes de l’humanité, en ce sens elle se rapporte à la philosophie. Elle peut être personnelle ou communautaire, privée ou publique.
Ce n’est pas parce que les dirigeants passés de l’église catholique québécoise l’ont dirigée de façon très stricte et sévère qu’il faut se moquer de ceux qui ont toujours la foi, qui se reconnaissent dans son histoire, ses réalisations passées pour la société, sa définition, la pratique de son culte, son enseignement et ses exercices spirituels. Où serait le peuple francophone du Canada, sans elle ? Les 66 000 Canadiens du lendemain de la conquête auraient-ils pu se maintenir ensemble, conserver leur langue, leurs traditions devant le conquérant sans leur religion et la solidarité qu’elle prêchait. Il est indéniable que cette dernière nous a amené où nous sommes aujourd’hui. Suite à la révolution tranquille et au concile du Vatican, l’église catholique québécoise a laissé tomber les bras permettant ainsi à des groupes religieux, plus attrayants, de la remplacer dans le cœur de beaucoup de Québécois, alors que plusieurs autres Québécois ont simplement maintenu leur foi et que certains ont tout laissé tomber.
François a affirmé à Rio, « Pour certains, les relations humaines sont régulées par deux dogmes modernes : efficacité et pragmatisme. Que la solidarité soit aussi un gros mot ! ». Cela résume bien le passé récent du Québec et un bon guide pour son avenir. À mon avis, le pape François frappe le clou sur la tête ! Vive le pape !
Claude Dupras
Une fraicheur nouvelle et envahissante
François, un rebelle emballant
Que serait le Québec sans la contribution de l'Église catholique ?
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12 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 août 2013Je suis tout à fait d'accord avec vous, monsieur Dupras.
Vous avez bien saisi l'essentiel de la mission du nouveau Pape François et ce qu'elle représente pour l'avenir de l'humanité.
Son style qui tranche avec celui de ses prédécesseurs est très direct. Son influence et son pouvoir s'exerceront sur tous et particulièrement sur les puissants.
Ce pontificat verra probablement l'Église renouer avec la simplicité et l'humilité dans le respect de la tradition chrétienne.
Je pense que durant ce pontificat, l'Église rajeunira de façon extraordinaire dans le sens qu'elle retrouvera enfin le véritable sens de sa mission dans le monde.
Le Pape François se dit avant tout évêque de Rome et c'est un point important à retenir. Je pense que le fameux problème de la Primauté de Pierre qui a tellement contribué à la malheureuse déchirure de la chérienté depuis le Schisme de Contantinople de 1053 sera bientôt chose du passé. Ce Pape sera sans doute celui de l'unité des chrétiens. Attendez-vous à des progrès rapides et inattendus du côté de l'oécuménisme. Surtout avec les Orthodoxes.
Un dernier point sur lequel je voudrais attirer votre attention, c'est le fait que ce nouveau Pape soit nettement très marial. Je pense que la Vierge Marie sera d'ailleurs la clef de voûte de ce pontificat.
Merci de votre commentaire, monsieur Dupras ! Excellent texte.
Michel Riffon
Archives de Vigile Répondre
1 août 2013@ M. Verrier,
Votre message est plein de bon sens.
Et la raison pourquoi la religion catholique est si contestée au Québec, vous l'avez bien identifié quand vous dites que "les masses sont asservies au veau d’or", un autre nom pour le Système.
Cependant, il faut admettre que l'Église de Rome semble bien souvent se ménager le Système comme le journaliste français Philippe Grasset le fait remarquer dans l'article que j'ai cité dans un commentaire précédent, peut-être un peu pour essayer de récupérer ceux qui suivent le "veau d'or".
Mais il semble qu'au Québec, cela ne donne pas de résultats positifs pour l'Église tellement les Québécois semblent tenir à la pureté de la doctrine du Système, le dit Système ou "veau d'or" qui semble avoir remplacé la religion catholique comme religion des Québécois.
Les Québécois auraient-ils délaissé Dieu pour des idoles, le "veau d'or" en étant une?
http://www.dedefensa.org/article-l_glise_orthodoxe_russe_et_le_goulag_lectronique_global_01_08_2013.html
Archives de Vigile Répondre
1 août 2013Bien des Québécois ont un gros problème avec la religion, surtout la leur, celle de leurs aînés et de leurs ancêtres.
Depuis 1964, année pendant laquelle la pratique de la foi catholique a chuté de moitié pour devenir minoritaire, les Québécois n'en finissent pas de régler leur compte avec le pouvoir religieux et ses représentants. Il y aura bientôt 50 ans que l'église perd en influence, mais rien ne change. Nous avons encore toute une armée de combattants anti-catholiques qui, comme des fanatiques, ne cessent de pisser du vinaigre contre un mal plus imaginaire que réel.
Il n'y a pas un excès dans le comportement d'un membre du clergé qui n'est pas débusqué même si pour cela on doit remonter un demi-siècle et plus en arrière. Je ne veux pas cautionner des comportements inacceptables chez un certain nombre de membres du corps religieux, mais je voudrais aussi que l'on fasse la part des choses. Tout ce qui porte ou portait soutane fait facilement la manchette alors que les réseaux de pédo-criminalité, de trafic d'organes humains ou de trafics de personnes, problèmes bien contemporains, où se retrouvent en nombre des membres des élites bien laïques, ceux-là, il faut les chercher à la loupe.
L'ignorance des Québécois sur le rôle positif du pouvoir catholique qui nous a permis de survivre et qui a notamment constitué le terreau fertile de la révolution tranquille, est profonde. Cette ignorance est pleine d'auto-satisfaction, de demi-vérités et de préjugés.
Les Évangiles, pour aller à la doctrine, sont la cause de la haine de la société néo-libérale envers la foi catholique, car cette foi prône le partage, la gratuité et le pardon. Dans une société où les masses sont asservies au veau d'or, ce culte où officie les prêtres laïcs de l'État et de la banque, il est concevable qu'un message qui n'accorde aucune valeur à l'argent et peu à l'individualisme soit déformé ou rendu inaudible. Le message de la chrétienté n'a rien à vendre et ne rapporte rien, il est donc inutile.
Pour ce qui est du Québec, et de façon plus pratique, tant qu'il n'y aura pas une forme de juste réconciliation faisant la part des choses entre la contribution religieuse et la nation, il ne peut y avoir de réussite du projet indépendantiste car nous demeurerons comme des étrangers pleins de ressentiment envers notre propre passé et incapables de nous assumer avec maturité.
Gilles Verrier
Archives de Vigile Répondre
1 août 2013M. Dupras,
Vous avez raison quand vous dites que l'Église catholique a contribué à préserver notre langue et notre culture depuis la conquête.
Cependant, à notre époque, l'Église a malheureusement été, jusqu'à un certain point, absorbée par le Système comme le journaliste français Philippe Grasset l'explique dans un récent article:
"Entendre le pape François dénoncer les conditions faites aux pauvres ne conduit en aucune façon à y voir un acte de responsabilité dans une situation aussi tendue et rupturielle que celle qu’on connaît, ou aucune critique ne vaut si elle n’est strictement accompagnée de l’identification de la source de l’acte ou de la situation critiquée. Dans ce cas d’une telle institution, chargée d’une responsabilité morale considéarable, il s’agit d’une tangente de l’irresponsabilité. Cette orientation est renforcée ou illustrée, ou prolongée, par des attitudes incertaines comme, par exemple, une évolution d’ouverture du pape vis-à-vis de la “question” des homosexuels, dans le chef de la possibilité d’une approche nouvelle, plus tolérante. Même si la démarche se comprend évidemment dans un contexte général, dans les conditions présentes le cas ne peut être perçu que dans le cadre de la question sociétale du “mariage gay”, qui doit d’abord être considéré comme un acte déstructurant du Système (voir le 30 avril 2013). L’irresponsabilité est, dans ce cas, illustrée par la tentation de la démagogie recommandée par la bureaucratie du Vatican et ses services de relations publiques, et constituant un tribut ainsi rendu par l’Église de Rome à la modernité, – c’est-à-dire au Système."
http://www.dedefensa.org/article-l_glise_orthodoxe_russe_et_le_goulag_lectronique_global_01_08_2013.html
Stéphane Sauvé Répondre
1 août 2013Venant d'un homme qui encense LE suppôt du matérialisme au Québec (http://www.vigile.net/Le-gros-mechant-Paul-Desmarais)...ce dernier article ne fait pas très sérieux.
Archives de Vigile Répondre
1 août 2013La religion a échouée pour une bonne raison, on ne nous a jamais dit qu'est-ce que nous étions venu faire sur terre.
On ne nous a jamais montré comment parler à Dieu ou à notre père ?
Quand on lit l'histoire des horreurs commis par l'église au nom du Seigneur il y a de quoi à réfléchir.
Il m'apparait que le rôle des religions a été de dominer
Pas de trouver le moyen de communiquer avec l'esprit.
L'Église a dominé et exploité et condamner.
Si vous forcer une jeune fille comme on l'a fait au Québec durant les années trente à l'Orphelinat, l'enfant a quel modèle s'appuyer ou s'identifier ?
Les enfants laissés dans les orphelinats sont demeurés
handicapés, arriérés ou fous ! Et ce pour le reste de leur vie je pourrais en dire quelque chose...
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Jean-Claude Pomerleau Répondre
1 août 2013@ Richard L.
Le modèle québécois n'est pas apparu spontanément avec la Révolution tranquille. Il a été élaboré avant dans les sous sol d'église (syndicats non américain; crédit populaire, etc). La stratégie structurante visait à contrer le matérialisme américain. Et il ne faut pas oublier que les acteurs politiques de la Révolution tranquille ont été formé par les institutions de l'Église; formations classiques autrement plus pertinentes pour les affaire de l'État que les MBA.
(...)
Loin d’être issus d’une génération spontanée, les principaux acteurs de la Révolution tranquille ont en effet puisé leur inspiration à même des expériences qui, depuis les années 1930, n’ont cessé de se multiplier, souvent sous l’égide même de l’Église. Dans la première moitié du siècle, l’Église perpétue certes un discours conservateur où dominent le clérico-nationalisme et l’agriculturisme, mais elle trace également des voies parallèles[2]. Tout en résistant au monde moderne où priment la rationalité et l’affirmation du sujet, l’Église s’immisce en effet dans cette modernité, cherchant à sacraliser tout ce qui naît en dehors d’elle. Ainsi, syndicats, presse catholique et mouvements associatifs seront progressivement mis en place, révélant une Église qui, loin d’être figée dans le passé, est plutôt en quête de nouvelles avenues pour assurer la pérennité de son contrôle social[3].
De ces initiatives pastorales naîtront cependant des expériences originales où clercs et laïcs développeront de nouvelles pratiques de même qu’une lecture du social en porte-à-faux de celle dont l’Église entend faire la promotion. C’est pourquoi Fernand Dumont soutenait qu’une première Révolution tranquille, stimulée par la crise économique, s’amorçait dès les années 1930[4]. Pour débusquer ces expériences et en mesurer toute l’incidence sur l’évolution de la société québécoise, il importe cependant de ne pas concevoir la hiérarchie religieuse comme un bloc monolithique afin de mieux y déceler les tensions internes et les débats qui l’animent. Il est tout aussi important de distinguer de la hiérarchie religieuse les différents acteurs impliqués dans des projets parrainés par l’Église. Une telle entreprise, soutient à cet égard Fernand Harvey, permettrait de mieux mesurer le poids de l’Église dans la construction de la modernité et d’échapper à l’interprétation classique d’une Église unidimensionnelle qui ne sait que freiner la modernité issue des Lumières[5].
(...)
http://www.bulletinhistoirepolitique.org/le-bulletin/numeros-precedents/volume-16-numero-1/une-eglise-contestee-au-nom-de-la-foi-action-catholique-militantisme-chretien-et-modernite-au-quebec-1930-1970/
....
L'État du Québec existe dans une continuité organique depuis la cellule embryonnaire de l'Habitation de Québec. En 1960, c'est une potentialité (population jeune, État sans dette) bâtit par l'Église qui se manifeste : la Révolution tranquille c'est cette puissance qui passe à l'acte.
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
31 juillet 20132 DE 2
Pourquoi est-il évident que l’Église s’effondrera?
Parce que la religion incarne le pion central du système oligarchique et celui-ci s’apprête à tomber.
Rien ne sert de vous en prendre à moi, puisque personne ne peut rien y changer. Le Vatican ne pourra éviter le cataclysme sans les généreux pots-de-vin des oligarchiens, car, comme nous le savons tous, dans le “système” capitaliste, ça prend de l’argent pour survivre.
C’est donc qu’une question de temps, c’est inscrit dans le ciel.
De surcroît, les évènements vont s’accélérer, puisque dans la dimension personnelle, comme nationale ou internationale, le boomerang finit toujours par nous revenir de plein fouet.
Comme le prétendait le grand philosophe Jésus; « ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse », et, j’y ajouterais, « car vous subirez le même sort ».
Les femmes qui ont été torturées par ces sadiques, elles n’avaient pas d’autres choix que de se la fermer et de rentrer dans le rang. Sinon, cela aurait pu aboutir jusqu’à perdre la garde de leurs bébés ou être interné dans un institut psychiatrique, alors, elles se résignaient.
Mais, maintenant qu’elles peuvent respirer un tant soit peu, elles vont se faire un plaisir, pour la plupart, de leur donner leur coup de grâce.
La justice divine sera enfin rendue pour les femmes et pour les millions d’enfants abusés depuis des siècles de par le monde.
Archives de Vigile Répondre
31 juillet 20131 De 2
Un dithyrambe redondant…
Le chant lugubre de la procession de la mort de l’Église catholique.
Le dernier soubresaut.
Vous affirmez : « Où serait le peuple francophone du Canada, sans elle (la religion catholique)? »
Nous serions un peuple libre, vous répondrais-je.
Vous mentionnez : « … son amour évident des enfants et des pauvres »
Ah oui! Pourquoi n’a-t-il rien dit lorsque le précédent Pape a banni de l'Église une enfant de neuf ans, au Brésil? Cette fillette, qui était enceinte et qui a subi un avortement après avoir été violée à répétition, vous souvenez-vous?
Maintenant qu’il est élu, pourquoi ne lui redonne-t-il pas la communion à cette petite?
Et, pourquoi ni l'ancien ni le nouveau Pape n’ont-ils pas excommunié le pédophile?
Abuser sexuellement des enfants, serait-il autorisée dans la Bible? Est-ce un comportement acceptable pour l’Église catholique?
Pour ma part, lors de ses allocutions, il m’a semblé entendre ces jeunes femmes superficielles et insipides du concours ''Miss Univers'’, où elles déclarent toutes que si elles sont choisies, elles feront la paix dans le monde.
Paroles, et paroles, et paroles, comme le chantait Dalida.
Concernant l’argument : « Ça fait partie de notre histoire, de nos racines… »
La corruption, la grande noirceur, le fédéralisme, l’anglais, la monarchie, font toutes parties de notre histoire, de nos racines, est-ce que ça signifie qu’on doit les garder, ne rien y changer?
Malheureusement pour l’Église, le petit peuple prend de plus en plus conscience de la manipulation du système. Les religions sont au service de l’oligarchie, la messe permet de mater celui-ci par les sentiments, le faire gésir dans la résilience.
Souvenez-vous lorsque les prêtres déclaraient aux Canadiens français qui en avaient assez de travailler douze heures par jour pour un salaire de misère :
Tendez l’autre joue.
C’est bien d’être pauvre ainsi, vous irez au paradis.
Ne vous soulevez pas, ayez à l’esprit vos femmes et vos enfants.
Archives de Vigile Répondre
31 juillet 2013Vous êtes vraiment sérieux? Non, c'est une blague quand vous dites que l'Église catholique a contribué à l'essor du Québec. L'essor du Québec a débuté quand le Québec s'est pris en main et a relégué l'Église à sa mission première.
Et cela aurait dû se faire plus de 100 ans auparavant.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
31 juillet 2013Sans l'Église de Rome et ses institutions nous n'existerions tout simplement pas comme nation francise en Amérique. Un groupe folklorique, oui mais, pas une nation.
(La Naissance de la race , Lienoel Groulx) :
" Chacun connaît la belle page
de Parkman qui est de la fin de The Old regime:
« Une grande institution se détache en plein relief sur
le tableau de l'histoire du Canada, c'est l'Eglise de
Rome. Plus encore que la puissance royale, elle a
modelé le caractère et préparé les destinées de cette
colonie. Elle a été sa nourrice et pour tout dire sa
mère (p.7 ) .
Moment béni et décisif en notre histoire que celui
où l'Eglise s'appropria la veillée de notre berceau."
...
De 1608 à 1759 l’État est en croissance organique. Grâce au rôle d’appoint de l’Église, il atteint une masse critique qui lui a permit de ne pas être anéanti par la victoire britannique contre la France sur notre territoire. Cette contribution fut donc essentielle. Durant ces 150 premières années....
La victoire britannique viendra tout changer.
La première conséquence est celle de voir les institutions politiques et l’appareil d’État (Nouvelle France) démantelés. Et le lien avec la France rompu. (Ce que consacre le Traité de Paris, 1763). Que reste-t-il comme assise alors pour conserver notre cohésion nationale (nation française) face à un Empire qui veut nous assimiler : L’Église de Rome.
Elle fut la contrepartie de la couronne britannique dans l’Acte de Québec de 1774 (consentie parce que les anglais n’étaient pas dans un rapport de force si favorable face à un peuple qui avait atteint une masse critique et qui pouvait se joindre à la révolution qui menaçait au Sud).
C’est cette institution millénaire dans ses capacités de structurer les sociétés (2) , laquelle avait joué un rôle d’appoint nécessaire dans les premiers élans de notre État, qui va venir jouer un rôle "cardinal" pour la suite de l’histoire : L’Église va se substituer à notre État démantelé pour en assumer elle-même les missions essentielles : Peupler et mettre en valeur le territoire !
L'enseignement de notre histoire fut glorieuse quand sa narration fut celle des institutions de l'Église de Rome. Elle est devenu honteuse suite à la Révolution tranquille (laïc).
Comment imaginer qu'une nation puisse se projeter avec puissance dans l'avenir à partir d'une culture du ressentiment (terreau fertile de toutes pathologies) auto-entretenue sur sa propre histoire.
Il faut refaire corps avec notre histoire. Et quoi de mieux pour y parvenir de revoir le rôle déterminant qu'à joué l'Église de Rome dans notre existence comme nation :
....
(1) Histoire de l'Église catholique au Québec de 1608 à 1970 (éd. fides)
"l'union organique entre l'Église et l'État...(p.15) l'Église le corps social le mieux constitué (p.17).
(2) Petit traité de l'État . Gérard Bergeron (gratis en ligne) :
classiques.uqac.ca/contemporains/bergeron_gerard/petit..
...
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
31 juillet 2013Merci, m. Dupras.