Devant la menace de coupures au sein des commissions scolaires, les intervenants de la Commission scolaire de Montréal, par la voix de sa présidente Catherine Harel-Bourdon, lancent un cri d’alarme, alléguant que les goussets ont « atteint un seuil de non-retour ».

À cet effet, il convient de se rappeler que, tout au cours de la dernière campagne électorale, Philippe Couillard a clamé sur tous les toits qu’il se proposait de faire de la réussite scolaire un enjeu prioritaire.

En plus de nuire considérablement aux services aux élèves, le spectre des compressions budgétaires risque d’être confronté à l’arrivée de 1000 élèves supplémentaires dans des écoles déjà pleines et à une vingtaine de projets d’agrandissements qui sont déjà en chantier, un rattrapage d’un milliard dans les dix prochaines années pour rénover le parc immobilier de 200 écoles et enrayer le problème de moisissures.

De plus, la CSDM regroupe environ 10 % des élèves handicapés du Québec et offre des services à une clientèle lourdement handicapée dans plusieurs écoles régionales et suprarégionales. Or, ces services sont sous-financés, le gouvernement n’assurant que 10 % de la facture de ces services au primaire et 14 % de celle au secondaire.

La coupe est pleine, M. Couillard…Il est plus que temps que vous passiez de la parole aux actes et que vous cessiez ce double discours insensé qui consiste à faire plus avec moins sous le couvert perfide de l’austérité !