J’ai vu le 10 janvier un court reportage de Wildinette Paul au Téléjournal de fin de soirée à Radio-Canada. Je m’excuse, mais le français de cette journaliste est pénible ; elle n’a pas la diction requise pour faire des reportages télé. Dans son dernier, en Colombie-Britannique, elle a buté sur les mots « tue », « service », « saison » et « manteau neigeux ». Ça commence à faire beaucoup pour un reportage de 30 secondes.
Il faut vraiment que la société d’État tienne à sa politique d’embauche des minorités ethnoculturelles pour avoir donné le micro à cette journaliste. Si elle veut continuer à faire ce métier, elle doit absolument corriger sa prononciation, car on dirait qu’elle a une patate dans la bouche. On ne lui demande pas de lire avec brio du Paul Claudel, mais d’ar-ti-cu-ler. Cette journaliste n’aurait jamais été embauchée à France Télévisions, mais ici, on semble se foutre de l’élocution comme de l’an quarante.
Je dis oui à la diversité (Azeb Wolde-Giorghis est ma préférée), mais pas au prix d’une baisse de qualité. La société d’État doit embaucher des journalistes qui parlent correctement, sinon les téléspectateurs iront voir (et entendre) ailleurs. Si elle ne peut pas trouver de jeunes journalistes de la trempe de la rayonnante Geneviève Garon, qui démontre un grand professionnalisme, je l’incite à en embaucher sur le Vieux Continent. C’est malheureux à dire, mais, au chapitre de la langue, ce sont les meilleurs (comme Mathieu Prost, à la voix d’or).
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