Alors que l'islamophobie est sur toutes les lèvres...

Et si les médias nous cachaient une « occidentalophobie » ?

Tribune libre

Peut-il exister spectacle plus désolant, plus consternant, plus révoltant que celui d'une femme enceinte craignant pour sa vie et pour celle de son enfant à naître ? Quel citoyen responsable digne de ce nom songerait à approuver quiconque s'en prendrait à elle ? Comment pourrait-on voir en cette jeune femme autre chose qu'une victime potentielle de la méchanceté, de la bassesse, voire de la violence ?
Il existe bel et bien une citoyenne qui correspond à ce signalement qui vous arracherait des soubresauts de compassion. Elle s'appelle Myriam Bousksou, a 26 ans, et réside dans la région métropolitaine. Elle affirme avoir hésité récemment à mettre le nez dehors. La raison ? Cette musulmane, arrivée au Québec à l'âge de 14 ans, a décidé depuis un an de porter le voile islamique. Pourquoi à ce moment là, et pas il y a trois, cinq ou dix ans ? Elle ne donne aucune précision. Toujours est-il que cette décision, dans le contexte de tensions socio-religieuses actuelles, serait à l'origine de ses déboires présumés. Mauvais timing, sans doute.
Elle se dit victime d'islamophobie et d'attitudes hostiles : « Mes parents étaient contre (le port du voile). Ma mère m'a dit que je ne trouverais pas d'emploi. Mon mari respecte mon choix. Personne ne m'a forcée à le porter ni à l'enlever. » À cette affirmation faudrait-il ajouter, si cette future mère suscite autant d'hostilité qu'elle le prétend, que son entêtement à porter le voile pourrait mettre en danger la sécurité de son bébé. J'ai bien dit si. Alors pourquoi prendre des risques inutiles pour un morceau de tissus si elle se sent autant menacée ?
De mauvaises langues pourraient insinuer que, à la suite de l'élection du parti québécois, et compte tenu du fait que ce parti avait la ferme intention de poser des balises strictes en matière de signes religieux, cette femme, qui est présentée dans l'article du Journal de Montréal qui lui est consacré comme une « guerrière », a pu décider de manifester son opposition au projet gouvernemental par ce symbole ostentatoire. Compte tenu de l'appui populaire audit projet, peut-elle s'étonner si son geste suscite un malaise ?
Comme plusieurs militantes comme elle obsédées par leur hijab, Cette Montréalaise d'origine algérienne se définit comme « féministe » et « insoumise » mais trouve normal d'afficher le vêtement par excellence faisant la promotion de l'asservissement des femmes aux mâles islamistes. Comment prendre au sérieux une présumée féministe qui, par son exemple déplorable, contribue à enfoncer davantage dans leur servitude des femmes opprimées en pays islamistes par le « linceul ensanglanté » qu'est le voile islamique ?
En Iran, en Arabie saoudite, en Afghanistan, comme dans son Algérie natale, le refus de porter le hijab peut entraîner pour une femme l'emprisonnement ou les sévices corporels allant jusqu'à la défiguration et à la mort. Plus près de nous, Aqsa Parvez a été tuée en Ontario par son père et par son frère parce qu'elle refusait de le porter. Mme Bousksou et ses consœurs peuvent-elles mentionner un seul cas d'une femme assassinée parce qu'elle tenait coûte que coûte à porter son hijab ?
Une - autre - hijab Barbie ?
Le Collectif québécois contre l'islamophobie (CQCI), affirmait dans le même article avoir reçu 117 plaintes depuis le 15 septembre. Bien qu'aucune mention ne soit faite d'un lien quelconque entre cet organisme controversé et Mme Bousksou, on le retrouve parmi les « amis » de cette dernière sur sa page Facebook.
Rappelons que le CQCI a comme porte-parole Adil Charkaoui, jadis soupçonné de terrorisme, et Salam Elmenyawi, nul autre que le président du Conseil musulman de Montréal, regroupant une quarantaine de mosquées et d'organismes musulmans qui, en 2004, avait fait pression sur le gouvernement du Québec afin de le persuader d'autoriser les tribunaux islamiques dans notre belle province.
Ce manque de clarté journalistique n'est pas sans rappeler celui de Guy A Lepage qui n'avait présenté Dalila Awada que comme une étudiante en sociologie, née au Québec de parents originaires du Liban. C'est par l'entremise des médias sociaux, plus enclins à la transparence, que l'on devait apprendre que cette musulmane était en fait une militante de Québec solidaire, membre du comité femmes immigrantes de la FFQ, et qu'elle entretenait, par cousine interposée, en l'occurrence Leila Bdeir, des liens avec Présence musulmane, organisation favorable aux tribunaux islamiques.
Les yeux grands fermés
Tandis que le Québec devrait s’apitoyer sur l'islamophobie qui guette selon ses dires Mme Bousksou, il y a lieu de se demander si la même rectitude politique qui pousse les médias à dénoncer des violences qui pourraient survenir, les incite également à taire celles qui sont commises par des membres de la communauté même qu'ils défendent.
Récemment, deux femmes voilées s'en sont prises physiquement à un Juif hassidique qui a eu le malheur de leur demander ce qu'elles pensaient de l'interdiction du port du voile. Il aura fallu un média alternatif pour que ce fait divers nous soit communiqué, comme la précision que la police a rejeté la plainte de la victime.
Mais il y a bien pire. La tolérance médiatique québécoise envers les gestes violents et criminels commis par des musulmans est devenue telle que le meurtre crapuleux d'un père de deux enfants, Dominic Parker, poignardé à plusieurs reprises en septembre dernier par un fanatique musulman dans un café ontarien n'a été relevé dans aucun média québécois, hormis le Huffington Post Québec, sous la plume de... votre humble serviteur.
J'ai beau ne plus entretenir de grandes illusions sur les mythes urbains que sont devenus le droit du public à l'information et la quête inlassable de la vérité, il me semble que les ficelles d'un parti pris médiatique dangereusement tolérant envers l'islam politique sont devenus par trop apparentes.
Reste l'espoir que le peuple québécois sache faire la part des choses entre les informations que les médias officiels lui divulguent et celles qu'ils leur taisent. Dans cette perspective, les médias sociaux, malgré certaines maladresses, demeurent peut-être bien le dernier rempart d'une information libre et sans complaisance indue.


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2 commentaires

  • Olivier Kaestlé Répondre

    10 novembre 2013

    Le problème avec l'islamophobie, c'est qu'elle est soigneusement entretenue par ceux-là même qui s'en prétendent les victimes. Ces sont des agresseurs-victimes.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 novembre 2013

    Tel que rapporté ailleurs, il faut rappeler que "islamophobie" est une invention insensée puisque l'islam n'est pas une nation.
    http://www.liberation.fr/societe/2010/11/23/l-invention-de-l-islamophobie_695512
    "Il est des mots qui contribuent à infecter la langue, à en obscurcir le sens. «Islamophobie» fait partie de ces termes à bannir d’urgence du vocabulaire."
    "Le terme d’islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier pour mieux la légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme. Mais surtout faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus. Il faut donc stigmatiser ces jeunes filles qui refusent le voile, souhaitent marcher sans honte, tête nue, dans la rue, foudroyer ces Français, ces Allemands, ces Anglais d’origine maghrébine, turque, africaine, algérienne qui réclament le droit à l’indifférence religieuse, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas jeûner pendant le ramadan. Il faut les désigner, ces renégats, à la vindicte de leurs coreligionnaires, les faire taire pour bloquer tout espoir d’une mutation chez les fidèles du Prophète (en France et de façon révélatrice, c’est un «Collectif contre l’islamophobie» qui soutient juridiquement les femmes verbalisées pour port du voile intégral). Nous assistons à la fabrication planétaire d’un nouveau délit d’opinion, analogue à ce qui se faisait jadis dans l’Union soviétique contre les ennemis du peuple. Et ce avec l’onction des médias et des pouvoirs publics..."