L’autre jour, Justin Trudeau s’est candidement demandé pourquoi le mot « islamophobie » nous dérange alors que ce n’est pas le cas du mot « homophobie ».
On accueille sa question avec la même lassitude que lorsqu’on demande à un adolescent de faire le ménage de sa chambre pour la 17e fois.
Pas pareil
Denise Bombardier a tout de même pris le temps de lui expliquer que les communautés musulmanes abritent en leur sein des poignées de fanatiques qui posent ou rêvent de poser des bombes, de foncer dans des foules avec des camions et d’imposer leur foi aux autres.
Aucun homosexuel ne pense ainsi.
Il est donc un peu normal que le Québécois moyen ne considère pas les deux mots pareillement, même s’ils finissent par les mêmes six lettres.
L’explication était assez simple pour être à la portée de tous, même si l’un des traits typiques de l’adolescent buté quand on y pense, c’est la difficulté à admettre que c’est peut-être l’autre qui a raison.
Au cas où Justin Trudeau, mais j’en doute, voudrait réellement mieux comprendre, voici d’autres problèmes encore avec le mot « islamophobie ».
Une phobie est une peur irrationnelle. Il est parfaitement rationnel d’avoir peur des islamistes qui nous font la guerre, manipulent des jeunes, et multiplient propos incendiaires et revendications provocatrices.
Le mot « islamophobie » met dans le même paquet les musulmans pacifiques, qui doivent dépasser les 99 %, parmi lesquels on pratique un peu, beaucoup ou pas du tout, et ceux qui justifient ou se livrent à de la violence. Il est insultant d’associer les premiers aux derniers.
Le mot « islamophobie » revient à définir des tas d’êtres humains strictement par leur religion. C’est aussi réducteur que si je prenais des millions de Québécois, d’Italiens, d’Espagnols et de Mexicains, et que je les caractérisais d’abord en tant que « catholiques ».
Ceux qui lancent le mot « islamophobie » afin de faire taire toute critique se contredisent à temps plein : dès qu’une bombe tue des innocents, ils nous demandent de ne pas pointer du doigt l’ensemble des musulmans, mais dès qu’on critique spécifiquement l’islamisme violent, ils nous accusent de détester... l’ensemble des musulmans.
Idée
Dans beaucoup de pays musulmans, critiquer l’islam est un crime punissable légalement. C’est le délit de blasphème.
Comme cela n’est guère envisageable en Occident (pour le moment, mais ils y travaillent), les islamistes veulent faire de toute critique de l’islam un nouveau racisme, l’accusation la plus infamante en Occident.
Mais depuis quand une croyance est-elle une race ? Une religion est un ensemble d’idées, pas une couleur de peau ou une orientation sexuelle. On y adhère, on ne naît pas ainsi.
Mais le ménage dans certaines têtes, c’est comme le ménage des chambres. On parle dans le vide.