Critiqué pour son appui public à l’essentiel du projet de pipeline de TransCanada, Régis Labeaume a conseillé aux opposants d’aller exprimer leurs doléances devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en mars.
« Les gens peuvent tous aller donner leur opinion. C’est pour tout le monde », a déclaré le maire de Québec à ce propos quelques minutes avant la séance du conseil municipal. « Le BAPE, c’est fait pour ça. »
Le maire Labeaume s’est jusqu’à présent dit plutôt favorable au projet Énergie Est de TransCanada, mais a vertement critiqué la stratégie de communication de cette dernière. Les représentants de l’entreprise, qu’il a publiquement qualifiés « d’incompétents », doivent bientôt le visiter dans la capitale pour en discuter. Il a également reçu la semaine dernière la chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, venue lui vanter les mérites de ce projet.
Lundi après-midi, un petit groupe d’opposants au projet s’étaient réunis devant l’hôtel de ville pour reprocher à Régis Labeaume d’avoir pris position au nom de la ville sans consulter la population. « Le maire a un devoir de cohésion et de consultation. M. Coderre là-dessus a été exemplaire […] Dans ça, il a fait vraiment une consultation la plus objective possible », a soutenu le président de Nature Québec, Christian Simard.
Un discours similaire à celui tenu par les conseillers de l’opposition ; selon son chef, Paul Shoiry, la discussion entre le maire et TransCanada devrait être publique. « Il faut de la transparence totale dans ce dossier-là », a-t-il dit, en ajoutant que la rencontre devrait même être « télédiffusée » comme on l’a fait pour l’assemblée sur l’état du lac Saint-Charles.
« L’Université Laval s’est prononcée contre le projet. […] Saint-Augustin-de-Desmauress’est prononcée contre le projet, alors on n’est pas tout seuls. »
Oui mais…
Interrogé sur la date de la rencontre avec TransCanada, le maire a dit qu’elle était « à l’agenda », mais n’a pas précisé quand elle aurait lieu. Son attaché de presse a précisé qu’elle aurait lieu « cette semaine ».
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’avait pas tenu de consultation avant de se prononcer sur le projet, Régis Labeaume a rétorqué que le BAPE et l’Office national de l’énergie « étaient là pour ça ».
QUÉBEC
Énergie Est: Régis Labeaume persiste et signe
Le maire aurait dû consulter la population, selon l’opposition
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