Le culotté Sébastien Proulx a compris la formule gagnante du Parti libéral du Québec. Ne montrer aucune gêne et présenter la longévité de son clan au pouvoir depuis 2003 (moins la parenthèse Marois) comme une « carte d’affaires » pour continuer. Les Québécois n’ont pas de mémoire, de toute façon.
Grâce à son art d’en faire le moins possible et de pelleter chez le voisin les questions délicates, notamment celle du voile islamique dans la police, le PLQ se maintient. Quant à son électorat de presque 100 % d’anglos et d’allos, il suffit d’alimenter ses préjugés anti-Québécois (avec la participation de Québec solidaire) pour raffermir sa fidélité.
L’audace des coupures, on l’a pendant deux ans. Ensuite, on promet monde et merveilles à coups de milliards aux poissons rouges qui oublient tout si rapidement !
Louables idées
J’en reviens au député de Jean-Talon, Sébastien Proulx, qui a lancé un livre dont j’aime le titre : Un Québec libre est un Québec qui sait lire et écrire. Il vante son parti. Regardez le nombre de médecins de famille ! Pourtant, on se plaint qu’il en manque... Regardez l’accès aux super-cliniques ! Tout en oubliant les médecins affairistes qui évoluent dans ce système et qui facturent des frais ou qui passent au privé. Et la liste d’attente ? Qu’en fait-on ? On n’en parle pas.
Les louables idées du ministre de l’Éducation changeront-elles quelque chose ? Non, on ne rallongera pas l’école à 180 jours. On restera pris avec des professeurs ineptes en français. On continuera de ne pas enseigner l’histoire et de laisser la loi 101 mourir.
Bilan peu reluisant
En même temps, les faux ou vrais réfugiés continueront d’affluer à la frontière, qui est une passoire. Les fleurons du Québec inc. continueront d’être soldés.
Le bilan est loin d’être reluisant comme M. Proulx voudrait nous le faire croire... mais s’en souviendra-t-on le jour du vote ? On aura peut-être droit à quatre autres années de pouvoir libéral à Québec.