Ainsi, la mairesse de Montréal Valérie Plante s’est montrée « très ouverte » à ce que le SPVM intègre le hijab et le turban dans l’uniforme réglementaire de ses agents.
Wow.
Hâte de voir le jour où une policière qui porte un hijab va arrêter un juif qui porte une kippa.
Ou lorsqu’un policier sikh qui porte un turban va arrêter un Indien dans la rue.
Ça va être beau.
QUI EST FERMÉ ?
Un policier n’est pas un ébéniste ou un pêcheur de crevettes.
Il représente l’État.
Et en matière de religion, l’État est neutre.
Pas difficile à comprendre, me semble.
Ça ne veut pas dire que les agents de police n’ont pas le droit d’avoir des convictions personnelles. Juste qu’ils n’ont pas le droit de les exhiber à tous vents.
Tu n’as le droit d’arborer aucun message à saveur politique ou religieuse.
Tu ne veux pas enlever ton voile ou ton turban ?
Eh bien, choisis un autre boulot, c’est tout.
Quand tu es flic, ta seule Bible, ton seul Coran, ta seule Torah, c’est le Code criminel.
Quand tu portes un signe religieux ostentatoire, tu dis à tous ceux qui te regardent que, pour toi, la loi de Dieu a préséance sur la loi des hommes.
Et si tu refuses d’enlever ton voile, ton turban ou ta kippa, désolé, mais ce n’est pas l’État qui est fermé, c’est toi.
C’est toi qui ne veux rien savoir et qui fais passer tes convictions religieuses avant tout.
Pour paraphraser John F. Kennedy : « Ne demande pas comment l’État peut t’accommoder, mais comment tu peux accommoder l’État. »
COMME UN DRAPEAU
Il y a deux sortes de croyants.
Ceux qui gardent leurs convictions pour eux, qui prient en silence et en toute discrétion, et ceux qui arborent leurs croyances comme un drapeau.
Pas besoin d’avoir un postdoctorat en sciences religieuses pour savoir que les seconds sont plus « à cheval sur leurs principes » que les premiers.
Qu’ils sont moins ouverts, plus rigoristes. Plus crinqués.
C’est comme les végétariens.
Il y a ceux qui ne mangent pas de viande, mais qui n’écœurent personne avec ça.
Et il y a ceux qui se pètent la tête sur les murs et qui font une crise de tofu lorsqu’ils apprennent que les fèves qu’ils viennent de manger ont trempé dans du bouillon de poulet.
On dirait Dracula devant un crucifix. « J’ai avalé deux gouttes de bouillon de poulet ! À l’aide ! À l’aide ! »
Traitez-moi d’antireligieux si ça vous chante, mais si une personne préfère être sur le chômage plutôt qu’enlever son voile ou son turban pendant son quart de travail, j’ai toutes les raisons du monde de penser que la religion occupe une trop grande place dans sa vie.
UN DÉBAT ÉTERNEL
Coudonc, va-t-on avoir ce débat aux trois mois ?
Peut-on régler ce dossier et passer à autre chose ?
« Ici, ça se passe comme ça. Si tu n’es pas content, on ne te retient pas, il y a d’autres pays où tu te sentiras plus à l’aise... »
Si tu es une femme et que tu aimes te promener en shorts, tu ne vis pas en Iran !