Quatre anciens rebelles libyens ont été tués et 20 blessés dans une attaque lancée par des partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi à Bani Walid, au sud-ouest de Tripoli, qui ont récupéré la ville.
Il s'agit des plus graves violences à Bani Walid, ancien bastion de feu Mouammar Kadhafi, depuis la « libération » en octobre 2011 de la Libye après huit mois d'un conflit armé qui a fait des dizaines de milliers de morts. Le bilan a été confirmé par des responsables locaux. « La brigade du 28-Mai, la plus importante à Bani Walid et la seule qui dépende du ministère de la Défense, est encerclée par des fidèles de Kadhafi brandissant des drapeaux verts et est visée par toutes sortes de tirs », a-t-il ajouté.
« Ils sont environ 100 à 150 et ont des armes lourdes », a précisé M. Werfelli. « Les assaillants crient ‘Allah, Mouammar, la Libye et c'est tout'! La veille, ils avaient distribué des tracts disant : ‘Nous reviendrons bientôt, nous allons mettre les rats dehors' », a affirmé M. Fotmani, un responsable local qui se trouvait sur place dans la base des ex-rebelles attaquée par des pro-Kadhafi.
« Nous avons demandé l'intervention de l'armée mais le ministère de la Défense et le Conseil national de transition nous ont trahis, ils nous ont laissés entre le marteau et l'enclume », a déploré M. Werfelli, le porte-parole du conseil local de Bani Walid. « Cela fait deux mois que nous leur demandons de trouver une solution ».
Bani Walid a été l'un des derniers bastions de Mouammar Kadhafi à tomber après la guerre vile qui a succédé au soulèvement populaire. Certains de ses habitants sont restés des partisans de l'ancien régime. Après cette attaque, la ville de Bani Walid, à 170 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, est retombée dans les mains des pro-Kadhafi. “Ils contrôlent toute la ville et y ont planté le drapeau vert (de Kadhafi)”, a affirmé Mahmoud el-Werfelli.
AFP
En Libye, les pro-Kadhafi contre-attaquent et récupèrent du terrain
“Ils contrôlent toute la ville et y ont planté le drapeau vert (de Kadhafi)”, a affirmé Mahmoud el-Werfelli.
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