L'organisation politique actuelle de l'Amérique du Nord correspond à un certain équilibre entre les grandes puissances qui s'est établi et s'est maintenu à travers le temps.
Pour résumer, en ce qui nous concerne, la France à l'issue de la guerre de sept ans a reconnu par le traité de Paris qu'elle renonçait à maintenir sa présence en Acadie et dans la vallée du Saint-Laurent.
De ce fait les Canadiens d'alors tombaient sous la coupe de l'Angleterre. On connaît la suite et notamment la création de ces deux États continentaux que sont le Canada et les États-Unis d'Amérique.
Je suis né sous le lys, j'ai grandi sous la rose.
Mettons.
Mais voilà aujourd'hui nous sommes grands et nous sommes à l'étroit sous la rose. Nous voudrions nous émanciper. Enfin, certains d'entre nous souhaitent note émancipation mais il y en a beaucoup qui ne connaissent pas la signification du mot.
Pour ceux qui souhaitent notre émancipation la tâche est ardue :
1. Ils doivent apprendre le mot et la signification du mot à ceux qui ne les connaissent pas et les convaincre que c'est une bonne chose;
2. Ils doivent conquérir le pouvoir au Québec pour en venir à construire un État capable d'assumer toutes les dimensions de l'indépendance;
3. Il doivent établir des relations avec des États qui ont intérêt à ce que le Québec deviennent indépendant. On ne peut pas se contenter de compter sur la France pour cela. M. Sarkozy nous l'a assez bien fait comprendre;
4. Ils doivent travailler pour que le Québec deviennent économiquement moins dépendant des États-Unis et du Canada anglais. À l'heure actuelle un blocus économique imposé par ces deux pays serait catastrophique. Même si on refuse d'en parler, la population se doute de quelque chose;
5. Ils devront savoir tirer profit des nouveaux équilibres entre nations qui sont en train de se former pour avancer sur le chemin de l'indépendance et, le moment venu, la déclarer. M. Sauvé a raison :la déclaration d'indépendance va marcher à la condition que nous soyons déjà indépendant de fait. En ce domaine comme en d'autres la réalité précédera le droit.
Nous somme dans une période de transition au plan des équilibres internationaux. Nous ne pouvons peser véritablement sur eux. Nous devons cependant en profiter pour développer notre État pour qu'il se renforce et acquière une stature internationale. Nous ne pouvons pas aller plus vite que les violons mais nous devons suivre la musique et jouer notre partition. Il faut profiter de toutes les occasions pour nous manifester et manifester notre indépendance. C'est à cette condition que nous aurons une influence sur l'établissement du nouvel équilibre international.
Quand nous serons indépendant de fait, gagner un référendum portant sur la souveraineté sera une formalité.
Nous devons acquérir une indépendance de fait même dans des liens politiques que nous allons trouver de plus en contraignants. C'est d'ailleurs ce qui est en train de se produire au grand dam des défenseurs de la fédération canadienne qui se désolent de l'indifférence généralisée des Québécois à l'endroit de celle-ci. On peut qualifier l'approche préconisé par M. Sauvé de realpolitik.
Il se peut que nous connaissions une nouvelle vague de type orange et que Option nationale ou Québec solidaire soit porté au pouvoir à la grande surprise des électeurs. On pourrait qualifier cela d'accélération du politique. Ce qui pourrait être emballant mais qui ne changera pas foncièrement le travail à faire.
L'avenir nous promet encore bien des surprises.
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