Une cinquantaine de voyageurs québécois en Haïti n’ont pu prendre leur vol de retour au départ de Port-au-Prince, en raison des manifestations qui secouent le pays.
La compagnie aérienne Transat a dû annuler leur transfert vers la capitale parce qu’elle n’était pas en mesure d’assurer leur sécurité pendant le trajet d’une heure et demie qui les sépare de l’aéroport.
Transat a donc demandé à ces 48 Québécois de ne pas quitter leur hôtel. «Notre partenaire hôtelier, Royal Decameron, nous assure que vous êtes en sécurité sur les lieux de l’hôtel», peut-on lire dans une lettre qu’elle a fait parvenir à ses clients.
Comme Transat n’a que deux vols par semaine vers Haïti, les passagers pourraient devoir attendre jusqu’à dimanche pour rentrer au pays.
«On est en train de voir si on attend dimanche prochain pour effectuer le transfert, si c’est dégagé et sécuritaire», explique Debbie Cabana, directrice des relations publiques pour Transat.
«On est en train de voir, aussi, si, au niveau des opérations aériennes [...] on peut [avancer] un vol plus tôt que dimanche», ajoute Mme Cabana.
Les passagers s’inquiètent de cette situation. Même s’ils ne manquent de rien en termes de nourriture, certains ont des obligations à la maison et d’autres commencent à manquer de médicaments.
«Ils se débrouillent comme ils peuvent. Des gens qui s’en allaient ont laissé de la médication pour le diabète à ceux qui restaient», précise Nathalie Vaillancourt, agente de voyages dont quatre clients sont coincés là-bas.
Transat a également suspendu la vente des forfaits sur la Côte des Arcadins jusqu’à la fin du mois.
Du côté du gouvernement canadien, on assure suivre la situation de près. «La vie et la sécurité des Québécois, des Canadiens qui sont en Haïti [sont importantes], on est en discussion constante avec les autorités et notre ambassade là-bas», a affirmé la ministre Mélanie Joly.
Elle a conseillé aux voyageurs actuellement en Haïti de consulter le site web du gouvernement du Canada, où sont recensés les avis et les conseils aux voyageurs.