Après publication d'un article faisant état de harcèlement de rue chronique envers les femmes dans le quartier de La Chapelle-Pajol, à Paris, des tensions sont survenues entre riverains et militants. Valérie Pécresse était aussi sur place.
Des habitants du quartier La Chapelle-Pajol, dans les Xe et XVIIIe arrondissements de la capitale, ont tiré la sonnette d'alarme concernant la situation sécuritaire et sanitaire. Ils ont signé une pétition, dénonçant une situation se dégradant de jour en jour, en particulier pour les femmes.
«Désormais la place de la Chapelle, la rue Pajol, la rue Philippe de Girard, la rue Marx Dormoy, la station de métro et le boulevard de la Chapelle sont abandonnés aux seuls hommes : plus une femme, dans les cafés comme la Royale ou le Cyclone. Pas un enfant dans le square Louise de Marillac. Certaines d’entre nous se terrent chez elles», dénoncent ces habitantes dans leur pétition, qui a réuni plus de 1 500 signatures.
Après un article de presse paru dans Le Parisien à ce sujet et évoquant cette pétition, Elizabeth de Rozière, candidate Les Républicains (LR) dans la circonscription comprenant le quartier de La Chapelle, a appelé les riverains à se mobiliser contre ce phénomène dans l'après-midi du 19 mai.
Des militants de gauche, soutien des migrants présents en nombre dans le quartier, sont venus contre-manifester afin de dénoncer une stigmatisation de la population immigrée, allant jusqu'à qualifier les riverains venus au rassemblement de «racistes».
Ulcérés par ces accusations, certains habitants du quartier ont dénoncé un «fascisme de gauche» : «Il est interdit de penser en France», a déclaré l'un d'entre eux.
L'ambiance était particulièrement tendue entre riverains et militants, dont certains n'habiteraient pas le quartier. «Je ne vous ai jamais vus», a déclaré l'un des riverains.
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a fait le déplacement pour l'occasion afin d'apporter son soutien aux habitants, ainsi qu'à la candidature d'Elizabeth de Rozière. «Il faut dire au président de la République et au ministre de l'Intérieur qu'il y a des zones de non-droit dans la République. Il y a des zones dans lesquelles les femmes se font agresser», a-t-elle déclaré.
Interpellée par un habitant sur la situation dans laquelle les riverains se trouvent, Valérie Pécresse s'est engagée à «nettoyer le quartier».
L'une des militantes venues pour s'opposer à ce rassemblement a confié à RT France qu'elle ne remettait pas en cause les agressions vécues par les femmes dans le quartier, mais qu'elle souhaitait dénoncer la «récupération» par Les Républicains de la cause des femmes en vue des élections législatives.
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