Échos d'une importante conférence

DES PERPECTIVES ÉCONOMIQUES, POLITIQUES ET IMMOBILIÈRES POUR MONTRÉAL

Chronique de Patrice-Hans Perrier

L’Institut de développement urbain du Québec (IDU), en collaboration avec le cabinet d’experts comptables Raymond Chabot Grant Thornton, donnait la parole de 15 janvier dernier à quelques conférenciers venus brosser un tableau synthétique de la situation montréalaise.
Fondé en 1987, l’Institut de développement urbain du Québec (IDU Québec) est un organisme indépendant et sans but lucratif. En tant que principal porte-parole de l’industrie immobilière commerciale au Québec, l’IDU Québec agit à titre d’intermédiaire entre les professionnels de l’industrie et les instances gouvernementales.
Par ailleurs, l’IDU Québec organise une vingtaine d’activités chaque année, incluant des conférences et autres présentations thématiques.
Nous étions présents à la dernière conférence de l’IDU Québec, un événement réunissant quelques observateurs actifs aux premières loges du développement économique québécois.
Intitulé «DES PERPECTIVES ÉCONOMIQUES, POLITIQUES ET IMMOBILIÈRES POUR MONTRÉAL», cet événement donnait la parole à Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain; à Yves-Thomas Dorval, président du Conseil du patronat du Québec; à Mario Lefebvre, Directeur du Centre des études municipales du Conference Board du Canada et à Benoit Egan, associé en immobilier pour la firme Raymond Chabot Grant Thornton.
Nous tenterons, dans l’analyse qui va suivre, de faire une synthèse de cette conférence et de commenter certaines observations en les mettant en perspective. Dans le présent contexte de crise économique, Montréal peine à retrouver sa place dans le concert des cités qui se démarquent sur le plan de l’innovation et de la qualité de vie. Toutefois, l’ancienne métropole du Canada dispose d’atouts importants en raison de sa position stratégique sur le continent et du dynamisme de sa population.
Si nous ne partageons pas toujours la vision des conférenciers invités par l’IDU, nous souscrivons au fait que l’activité économique soit indissociable du développement urbain d’une cité en santé. Cependant, c’est d’une vision stratégique que Montréal a grandement besoin, au moment où sa classe politique est désorientée et où sa mise en tutelle a été évitée de justesse. Le temps presse et les enjeux sont trop importants pour les passer sous silence.
Se refaire une beauté
Bien au-delà des questions de gouvernance et de politique municipale, c’est l’avenir économique de la métropole du Québec qui est préoccupante en ce début d’année 2013. Ancienne plaque tournante des activités boursières canadiennes, Montréal tente de se repositionner depuis plusieurs décennies en misant sur des atouts non négligeables qui lui ont permis de surnager dans un contexte où la délocalisation de la production industrielle et la forte valeur du dollar canadien ont porté de durs coups aux économies de l’est du pays. Maintenant ses actifs du côté des activités des technologies de l’information, des nouveaux médias ou du génie conseil, Montréal peine tout de même à élargir son rayon d’action, histoire de créer de nouveaux emplois pour une immigration de masse principalement concentrée en région métropolitaine.
Montréal : son rôle sur les marchés financiers
La Bourse de Montréal n’est plus qu’une excroissance de celle de Toronto, avec une mainmise sur les produits financiers dérivés qui demeure discutable alors que la crise bancaire et financière est loin d’être résorbée. Malgré tout, certains analystes estiment que l’activité financière représenterait près de 6 % du PIB du Québec, soit plus que toute l’activité combinée du secteur des ressources naturelles. Entre autres, les services professionnels de la finance ont connu une très forte hausse d’activités durant les cinq dernières années. Ainsi, les cabinets d’experts spécialisés en gestion de retraite, de produits dérivés ou de services technologiques destinés au monde de la finance pulluleraient. Les mêmes sources attirent, aussi, l’attention sur le fait, qu’outre la Caisse de dépôt, pas loin de 200 caisses de retraites seraient administrées par des experts montréalais.
Le contexte économique mondial
Un des interlocuteurs de cette conférence, Mario Lefebvre, Directeur du Centre des études municipales du Conference Board du Canada, affirme que le Canada est en pôle position, alors que la situation financière de nos gouvernements a été assainie et que le niveau d’emploi est meilleur qu’au début de la récession de 2008. À titre de comparaison, Monsieur Lefebvre pointe du doigt le Japon qui croule littéralement sous le poids de l’endettement public et l’Europe qui est en pleine crise avec une Allemagne en perte de vitesse. Il en profite aussi pour souligner le fait que nous avons connu 24 mois de création consécutive d’emplois au pays, mais, faut-il le souligner, beaucoup d’emplois créés sont précaires et peu rémunérés. Du même souffle, le conférencier a aussi mis en exergue le boom des prix des matières premières, un phénomène dont le Canada a profité et qui aura, dans une certaine mesure, compensé pour la crise qui affecte le marché manufacturier.
Toutefois, on serait tenté de préciser que nos exportations de matières premières profitent à d’autres puissances émergentes qui, elles, sont en train de structurer leurs propres marchés manufacturiers et de renforcer leur complexe industriel. Toujours est-il que la hausse du dollar canadien – si elle affecte nos exportations – aura permis à un nombre important d’industries d’acquérir de la machinerie et d’investir dans la modernisation leurs infrastructures de production. Mais, du même coup, on se questionne sur le positionnement des produits manufacturés québécois, dans un contexte où la délocalisation de notre capacité de production vers les pays émergents nous a peut-être ramenés à la case de départ.
Dans ces conditions, on pourrait facilement avoir l’impression que le Québec redevient un fournisseur de matière première et une interface pour le transport des marchandises entre l’Asie, l’Europe et les USA.
Yves-Thomas Dorval, président du Conseil du patronat du Québec, considère le capital humain (sic) comme un potentiel qui est sous-développé chez nous et il pointe du doigt le fait que, malgré l’entrée massive d’immigrants au Québec, le taux de population active stagne sur le marché local. Il rajoute que nos capitaines d’industrie ont de la difficulté à pouvoir compter sur un «capital humain à taux concurrentiel» et qu’ils doivent se mesurer avec des entreprises mexicaines qui assument des coûts de main-d’œuvre qui seraient jusqu’à 7 fois inférieurs aux leurs. M. Dorval déplore, aussi, l’absence de ce qu’il qualifie de «réglementation intelligente», faisant allusion aux lourdeurs bureaucratiques.
Outre les problèmes liés au remplacement et au coût de la main-d’œuvre, à la capitalisation des entreprises et à la réglementation gouvernementale en lice, le président du Conseil du patronat du Québec souligne l’importance de consolider une «économie durable» qui permettra à la reprise de s’établir pour de bon. Et, c’est inévitable, il faudra bien pouvoir compter sur des infrastructures modernes, un système de santé fonctionnel et une métropole disposant d’atouts concurrentiels si nous voulons y parvenir.
Qui plus est, en raison du vieillissement de la population active, il y aura 1.4 millions d’emplois à pourvoir d’ici 2020, nous dit-on. Pourtant, le gros des immigrants est concentré dans la région métropolitaine montréalaise et l’intégration de ces derniers au marché du travail connait des ratés notables. Montréal souffre d’un chômage endémique qui tourne autour de 10,1 %, alors que la ville de Québec connait presque le plein emploi avec 4,9 % de sa population active sans travail.
On s’interroge sur le phénomène d’exode de nos meilleurs talents et sur l’absence d’arrimage sérieux de l’industrie du savoir avec les secteurs économiques plus traditionnels qui constituent encore une masse critique chez nous.
Inféodation de notre métropole
Conscients du danger d’effondrement qui guette les marchés financiers, nos capitaines d’industrie semblent de plus en plus lorgner vers un Plan Nord qui changerait la donne. C’est ainsi que plusieurs grands courtiers dans le domaine de l’exploitation des matières premières ou des énergies fossiles pourraient être intéressés à venir établir leurs pénates chez nous. Mais, c’est toujours l’absence d’une véritable politique de protection et de gestion des ressources naturelles qui se fait attendre au niveau du gouvernement provincial. On le réalise, Montréal n’est pas la métropole d’un état souverain et ses capitaines d’industries ne sont que les contremaîtres des grandes décisions qui se prennent à l’international.
Un tissu économique relativement dynamique
Hormis l’hydroélectricité et l’énorme capital financier dégagé par nos propres caisses de retraite, nous ne disposons pas de leviers stratégiques qui nous permettraient d’asseoir notre souveraineté dans un contexte où la mondialisation fragilise les petites nations. Toutefois, la diversité du tissu économique québécois semble nous avoir protégés, dans une certaine mesure, des secousses de la crise économique de 2008-2009.
Ainsi, contrairement à l’Ontario qui dépend énormément de son industrie automobile ou de l’Ouest canadien qui a décidé de miser sur l’exploitation des hydrocarbures, le Québec est parvenu à maintenir son dynamise économique grâce à l’imbrication de plusieurs grappes industrielles implantées dans certaines de ses régions.
Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, aime à vanter les atouts de notre métropole. Il a profité de son passage à cette conférence de l’IDU Québec pour souligner les avantages concurrentiels qui permettent (pour combien de temps encore ?) à Montréal de surnager :
- une main d’œuvre qualifiée et compétente
- une métropole créative (savoir et innovation)
- des coûts d’exploitation compétitifs
- une économie diversifiée (jusqu’à 7 grappes en interrelation)
- une qualité de vie enviable (coût de la vie, sécurité, culture, etc.)
- un important pôle d’attraction touristique et d’immigration (…)
Malgré tout les atouts cités, Michel Leblanc admet que nous aurons d’importants défis à relever si nous voulons éviter que Montréal ne périclite. Ainsi, la métropole souffre du vieillissement de ses infrastructures et d’une importante congestion routière, fruit d’un manque de vision au niveau de la planification urbaine. Et, contre toute attente, cet interlocuteur admet que l’immigration ne constitue pas une alternative viable au vieillissement de la population active. Il nous prévient que la métropole n’est plus une destination bon marché pour les américains, tout cela en rapport avec la hausse du dollar canadien et la crise économique qui sévit chez nos voisins du sud.
Michel Leblanc déplore l’absence d’une vision stratégique en matière de transport et d’aménagement urbain, alors qu’il serait impératif d’«améliorer la fluidité des déplacements» et qu’il faudra bien établir des priorités du côté de la mise à niveau de nos infrastructures urbaines. Il importe, toujours d’après lui, de terminer certains de nos grands chantiers, d’opter pour des dessertes économiques et praticables en matière de transport en commun et de repenser les liens entre les différents pôles stratégiques que sont le Port de Montréal, l’aéroport PET, les ponts Champlain et Victoria, sans oublier les circuits ferroviaires qui constituent toujours d’importants actifs pour la vitalité économique de la métropole.
En outre, M. Leblanc tient à souligne qu’il faudra augmenter la «disponibilité de la main d’œuvre». Cet objectif pourra être atteint en luttant contre le décrochage scolaire, en assurant un meilleur financement des institutions d’enseignement supérieur et en mettant de l’avant la formation technique.
Tous les participants à cette conférence semblaient, d’ailleurs, s’entendre sur le fait que Montréal souffre d’une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans le domaine des métiers et techniques. La formation d’un plus grand nombre de techniciens, actifs au sein de corps de métiers qui sont toujours de mise, deviendrait même le nerf de la guerre pour les années à venir.
Des facteurs exogènes
La mauvaise gouvernance et l’absence de choix stratégiques ne sont pas les seules causes de la difficile reprise économique. Il ne faudrait pas oublier la hausse du dollar canadien, la délocalisation de plusieurs centres de production ou la manque de main d’œuvre technique, autant de facteurs qui ont frappé très fort certaines industries, à l’instar de celles de la mode ou du meuble.
Les États-Unis, malgré les promesses du Président Obama de développer les marchés dédiés aux énergies vertes, demeurent des partenaires commerciaux extrêmement protectionnistes et toujours autant dépendants des énergies fossiles. Le fait que d’énormes réserves pétrolières et gazières aient été détectées chez nos voisins du sud fait planer bien des inquiétudes du côté des fournisseurs albertains ou québécois.
Finalement, la crise économique est loin de se résorber en Europe et, même si les États-Unis viennent d’éviter le dépôt de bilan, l’édifice de la mondialisation des échanges marchands risque de s’effondrer sans crier gare, n’en déplaise à certains économistes qui prévoient une reprise économique pour l’horizon 2013 – 2014. Malgré sa fragilité apparente, Montréal pourrait tirer son épingle du jeu en raison de sa position stratégique sur le continent et de son rôle comme interface au niveau des transports et des échanges commerciaux.
Montréal : une interface entre des intérêts discordants
L’ancienne administration du Maire Tremblay a beaucoup misé sur la création d’un Quartier des spectacles de Montréal qui agirait comme une interface permettant que s’interpénètrent les secteurs du tourisme et de la culture. Cette approche qui table sur l’implantation de quartiers thématiques (Vieux-Montréal, Quartier international, Quartier des spectacles, Quartier chinois, Quartier Concordia et, bientôt, Quartier du Musée (des Beaux-Arts), etc.) afin de créer des pôles d’«attractivité» s’inspire des idées phares de Richard Florida, un théoricien qui est devenu une sorte de Pape de la marchandisation des espaces publiques.
Si cette approche aura permis de canaliser les fonds publics vers un développement urbain à portée mixte – et supposé devenir un facteur de dynamisation des anciens quartiers – nous attendons toujours le verdict du temps pour voir si ses fruits seront aussi alléchants qu’on le prétend. En fait, il est apparent que ces opérations de revitalisation urbaine auront surtout fait l’affaire des développeurs immobiliers et de leurs alliés respectifs. Mais, QUID d’un développement urbain et économique en profondeur ?
Et, le boom immobilier dans tout ça ?
L’activité immobilière est toujours florissante, bien que plusieurs observateurs aguerris craignent qu’une bulle spéculative (marché résidentiel) ne finisse par créer une menace sur la stabilité des marchés et la relance du secteur de la construction. Par ailleurs, le marché des immeubles institutionnels a énormément profité des politiques de subsides offertes les divers paliers de gouvernement, dans le sillage des grands projets de l’ancien gouvernement Charest. C’est dans ce contexte – sans réelle réflexion de fond et sérieux consensus – que deux énormes complexes hospitaliers ont vu le jour (CUSM – Pôle Westmount et CHUM – Pôle Quartier latin) avec les ratés administratifs que l’on connait. À trop vouloir relancer l’économie en utilisant les grands projets gouvernementaux il y a risque de créer des monstres inaptes à s’intégrer à leur quartier d’ancrage.
Profitant des bas taux d’intérêts, maintenus de façon artificielle par la Banque du Canada, les développeurs et les promoteurs immobiliers ont jeté leur dévolu sur plusieurs anciens faubourgs ouvriers de la métropole. Certains, à l’instar de Griffintown, dans le Sud-Ouest, assistent à une véritable ruée vers l’or de la part d’investisseurs qui n’hésitent pas à acheter et à revendre des unités qui n’ont toujours pas été construites. Cette technique, appelée FLIP par les experts en immobilier, peut contribuer à faire monter artificiellement les prix à un niveau qui pourrait menacer une bulle immobilière gonflée par une spéculation endémique qui n’est pas pour réjouir les stratèges qui ambitionnaient d’inciter un plus grand nombre de familles de venir s’établir à Montréal. Ce phénomène de pure spéculation pourrait contribuer à maintenir l’offre d’unités familiales à l’extérieur de Montréal, pesant, par voie de conséquence, sur le développement immobilier de l’offre commerciale.
En clair, la rénovation urbaine des anciens faubourgs ouvriers ceinturant le centre historique de Montréal se confond avec les opérations immobilières menées par des investisseurs qui se préoccupent peu des effets à plus long termes de leur projet. Dans un contexte où Montréal ne dispose pas d’une assiette fiscale suffisante pour satisfaire aux besoins de ses services de proximité – et de son développement stratégique –, il est à craindre que ce phénomène prenne de l’expansion dans un futur proche.
Malgré tout, certains projets immobiliers permettront de remettre à niveau certaines infrastructures, de réaménager les espaces publiques et de créer une nouvelle offre commerciale qui pourrait dynamiser la vie des abords du centre-ville. Tous s’entendent pour le dire : si Montréal aura réussi à maintenir son centre-ville en vie, il est à craindre que le patient ne finisse par s’essouffler au rythme où se développent les nouveaux pôles urbains des proches banlieues.
Un manque de vision stratégique
Il n’y a pas à dire, la corruption endémique, gangrenant certains secteurs des industries de la construction, du génie conseil, des services administratifs ou financiers, aura fait son lit sur une culture politique qui semble avoir manqué de vision d’ensemble. Alliés à l’incurie municipale – perdurant depuis trop longtemps – le laxisme et le manque de vision de la classe politique ont fait en sorte d’hypothéquer la relance de Montréal, à une époque où le Québec a plus que jamais besoin d’une métropole phare.
C’est surtout un manque flagrant de coordination au niveau de l’établissement des priorités – et l’absence d’une mise à niveau stratégique du plan d’urbanisme – qui est la cause de cette incapacité montréalaise à régler les questions les plus urgentes.
Un plan stratégique du transport – en conjonction avec ses imbrications au niveau métropolitain – n’a véritablement pas vu le jour. À la place, l’administration Tremblay aura accouché d’une souris, soit d’un plan de transport cosmétique qui semblait taillé sur mesure afin de desservir certains circuits touristiques et pour damer le pion à une opposition réclamant une bonification du transport en commun en milieu urbain.
Ainsi, une vision stratégique – en bonne et due forme – permettrait de profiter d’un plan de transport à l’échelle métropolitaine pour relancer l’industrie du matériel roulant au Québec, de tirer parti des concours d’architecture afin de mieux intégrer le développement immobilier au réaménagement des anciens quartiers montréalais, de mettre en relation les diverses fonctions socio-économiques et culturelles qui forment le caractère d’une vraie métropole.
S'il est manifeste que plusieurs de nos ténors - du monde de la finance et des affaires - s'entendent sur un certain diagnostic du patient montréalais, il n'en demeure pas moins que c'est au niveau politique que le bât blesse. À défaut d'une direction politique affirmative, l'oligarchie québécoise demeure prisonnière des grandes bourrasques économiques qui tempêtent à l'international. À l'heure de l'accélération des négociations portant sur un accord de libre échange CANADA-UNION EUROPÉENNE, il est à craindre que le Québec perde le peu de souveraineté économique qu'il lui restait.
Reste à voir si la classe politique - toutes tendances confondues - aura assez de coeur au ventre pour se ressaisir et prendre les mesures qui s'imposent pour que Montréal demeure dans le peloton des métropoles ... qui résistent à une mondialisation qui semble bel et bien entamée à la vitesse grand V.

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Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com





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