Des gestionnaires de très haute qualité feront l’affaire
par Jacques Fournier
organisateur communautaire retraité
La logique du président de la Société d’assurance-automobile, John Harbour, nous mène à une impasse. Il dit qu’il a besoin d’avoir les « meilleurs » gestionnaires et qu’il doit alors leur verser des primes rondelettes pour obtenir leurs services. En fait, il n’a pas besoin d’avoir les « meilleurs ». Il pourrait se contenter d’avoir des gestionnaires « de haut niveau et très qualifiés ». Ils feraient le même travail et atteindraient les mêmes résultats. Cela lui coûterait moins cher. Et surtout, cela nous coûterait moins cher comme contribuables.
Si on suit la logique de John Harbour, chacun des organismes publics et para-publics doit embaucher les « meilleurs » gestionnaires. Les entreprises privées aussi. Il n’y aura donc pas suffisamment de « meilleurs » gestionnaires. On devra les payer un million $ chacun. Ce n’est pas sans raison que les salaires des joueurs de hockey ont été plafonnés, à un niveau indécent d’ailleurs. Et si on plafonnait les salaires des dirigeants de tout poil à des niveaux raisonnables?
Décidément, quel mythe, ce concept de « meilleur », apprêté à n’importe quelle sauce et dans n’importe quel domaine !
Des gestionnaires de très haute qualité feront l’affaire
Tribune libre
Jacques Fournier98 articles
Organisateur communautaire dans le réseau de la santé et des services sociaux
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
28 mars 2010Je suis tout à fait en accord avec vous. L'explication d'avoir les meilleurs gestionnaires n'est qu'une tentative très maladroite pour justifier des salaires à des taux inacceptables. Et de toute facon, souvent, les gestionnaires dits "les meilleurs" sont souvent les plus grands exploiteurs, les plus grands abuseurs du peuple. Il est temps que les critères pour établir les salaires des dirigeants autant dans le privé que dans la fonction publique soient revisés...et conduisent ...à une réduction des salaires. Ce sont leurs salaires très exagérément élevés qui contribuent au débalancement de tout le système. A entendre les dirigeants, c'est à croire qu'ils sont les seuls à avoir le droit de vivre décemment dans la société.