QUÉBEC - Outré, le ministre fédéral Denis Lebel a effectué une sortie virulente, jeudi soir, contre le directeur du Syndicat des Métallos, Daniel Roy, qui l’accuse d’être «le visage» de la tragédie de Lac-Mégantic.
«C’était Denis Lebel (…) c’était lui le ministre (fédéral des Transports à l’époque de la tragédie de Lac-Mégantic)», a lancé M. Roy, jeudi après-midi, en brandissant la une du Devoir, sur laquelle on voyait une immense photo de Denis Lebel, présenté en «visage québécois des conservateurs».
Cette déclaration, faite par M. Roy en conférence de presse, jeudi, a fait bondir le ministre Lebel.
«C’est manquer de respect aux 47 personnes qui ont perdu la vie et aux familles de ces 47 personnes-là (...) je trouve ça tout à fait odieux», a réagi M. Lebel.
Devant ses militants rassemblés à Québec pour clore douze jours de tournée des régions, le lieutenant politique du premier ministre Stephen Harper pour le Québec a reproché à M. Roy son «manque de classe», tout en l’accusant de faire de la «politique sur le dos des victimes».
Retrait des accusations
La clinique juridique Juripop, le directeur québécois du Syndicat des Métallos et l’avocat du chef de train de la compagnie MMA, Tom Harding, demandent le retrait des accusations criminelles contre les employés de la MMA concernant la tragédie de Lac-Mégantic.
En conférence de presse conjointe, ils ont affirmé que le rapport du Bureau de la sécurité des transports montre que les normes de sécurité étaient déficientes et que les travailleurs accusés de négligence criminelle sont «des boucs émissaires».
Ils estiment que le rapport du BST pointe clairement du doigt les manquements de Transports Canada et de la MMA et espèrent donc que la Couronne réévaluera la situation.
-Avec la collaboration de l’Agence QMI
LAC-MÉGANTIC
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