« Je crois qu'il est encore possible de faire des efforts, de couper notamment au niveau administratif, indique-t-il. C'est nécessaire de le faire. On le fait pour le futur de nos enfants. »
Depuis septembre, les commissions scolaires, cégeps et universités dénoncent les compressions dont elles font l'objet. Les sommes accordées à l'éducation avaient été bonifiées lors du dernier budget du gouvernement du Québec, mais pas suffisamment pour couvrir l'augmentation des coûts.
L'entrevue avec le ministre François Blais sera diffusée aux Coulisses du pouvoir à 11 h (HE) sur ICI Radio-Canada Télé.
François Blais a été nommé à la tête du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur le 27 février à la suite de la démission de son prédécesseur, Yves Bolduc.
Il est ainsi devenu la douzième personne à occuper ce poste en 20 ans. La désignation de cet ex-doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval avait généralement été bien accueillie par les intervenants du milieu.
À son avis, le système d'éducation est capable d'absorber de nouvelles coupes sans toucher aux services aux élèves. « La pression que l'on se donne à l'intérieur des ministères crée parfois des espaces d'ouverture, soutient François Blais. Il s'agit de choses qu'on ne pouvait pas faire autrement ou qu'on ne voulait pas changer parce qu'on préférait le statu quo. Aujourd'hui, on ose davantage faire les changements qui auraient dû être faits un peu plus tôt. »
« Je me souviens très bien qu'il y a eu de très bonnes années. Les années en ce moment sont un peu plus difficiles. Je pense que les Québécois ne sont pas faits en chocolat. »
— François Blais, ministre de l'Éducation
Droit de grève balisé ?
Alors qu'un mouvement d'opposition aux compressions du gouvernement Couillard prend de l'ampleur chez les étudiants, le ministre Blais affirme qu'il n'a pas l'intention de baliser leur droit de grève.
« Ça ne doit pas être réglementé et on espère qu'il y a aura une évolution des mentalités, notamment des Québécois sur l'importance de l'éducation et sur l'importance de ne pas empêcher des gens qui veulent étudier de pouvoir le faire. »
Éthique et culture religieuse
Le ministre François Blais indique qu'il n'a pas l'intention d'utiliser la clause dérogatoire, la fameuse « clause nonobstant » pour imposer le cours d'éthique et de culture religieuse aux écoles confessionnelles. « On n'en est pas du tout là pour le moment », affirme-t-il.
La Cour suprême a permis jeudi à l'école secondaire Loyola, une école privée, d'enseigner la foi catholique d'un point de vue religieux. L'école devra aussi donner le cours d'éthique et de culture religieuse du ministère de l'Éducation du Québec. Le ministre indique qu'il est en train d'évaluer la portée du jugement.
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