Critiques envers l’appui des libéraux à Michaëlle Jean

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Michaëlle Jean devrait quitter son poste

L’opposition critique l’appui du gouvernement Trudeau à la réélection de Michaëlle Jean à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, à la suite des controverses entourant ses dépenses, révélées entre autres par notre Bureau d’enquête.


« Nous sommes fiers d’avoir une Canadienne à la tête d’une grande organisation internationale comme l’OIF. [Michaëlle Jean] intervient et prend position avec courage dans les grands conflits qui touchent la francophonie. C’est pourquoi notre gouvernement appuie le renouvellement [de son] mandat », a déclaré samedi à l’AFP la ministre canadienne du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau.


« Si Mme Jean veut avoir l’appui de l’Opposition officielle, elle devra s’expliquer au sujet de ses dépenses, que nous jugeons irresponsables », a répliqué le député de Beauport-Limoilou et porte-parole du Parti conservateur pour la Francophonie, Alupa Clarke.


Cette déclaration de la ministre Bibeau survient à sept mois du sommet de la Francophonie à Erevan, en Arménie, où l’ex-gouverneure générale du Canada briguera un deuxième mandat à la tête de l’OIF.


Dépenses somptuaires


Au fil des derniers mois, notre Bureau d’enquête et d’autres médias ont révélé d’importantes dépenses engagées par Mme Jean dans le cadre de ses fonctions à la tête de l’OIF :



  • 500 000 $ ont été déboursés pour rénover son appartement parisien.

  • 20 000 $ lui ont été remboursés pour l’achat d’un piano à queue dans ce même appartement.

  • Un chauffeur privé de l’OIF est mis à la disposition du mari de Mme Jean, même si ce dernier n’a aucune fonction officielle.

  • 50 000 $ ont été déboursés pour elle et son entourage lors d’un séjour au luxueux hôtel Waldorf Astoria de New York.


Respect des contribuables


Comme les libéraux, le Nouveau Parti démocratique soutient lui aussi la candidature de Mme Jean.


Le député de Rosemont La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, a toutefois émis un bémol samedi.


« Il faudrait [...] voir plus de transparence et de rectitude de la part de l’organisation au niveau de ses dépenses, question de rassurer les contribuables que le financement public soit bien utilisé », a-t-il déclaré.