Partant de la prémisse qui veut que les Québécois souhaitent un changement de gouvernement, la crédibilité des chefs des autres partis sera, à mon avis, un facteur déterminant lorsqu’arrivera le choix de l’urne le 1er octobre.
À cet effet, le meneur actuel dans les sondages, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a perdu des plumes au cours de la dernière semaine, notamment en raison de son embarras eu égard aux critères régissant l’immigration au Québec, le dernier sondage dénotant d’ailleurs une baisse de 3 % dans les intentions de vote.
En ce qui a trait à la co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé, même si elle mène une bonne campagne, particulièrement au chapitre de l’environnement, personne ne s’attend à ce qu’elle forme le prochain gouvernement.
Ne reste que le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, qui a obtenu la meilleure note au chapitre de la qualité de campagne lors du dernier sondage. Aux yeux de M. Lisée, le vent est en train de tourner en sa faveur. Une fin de campagne électrisante est à prévoir compte tenu, entre autres, de la volatilité du vote (40 % d’indécis) …Le compte à rebours est amorcé!
Les gains auprès d’Ottawa
François Legault l’a répété à maintes occasions depuis le début de la campagne électorale, il est possible d’aller chercher des gains auprès d’Ottawa pour autant qu’on fasse preuve de diplomatie.
Or lors du dernier débat qui s’est tenu sur la chaîne de TVA, M. Legault, lors d’un échange avec Jean-François Lisée, a mentionné trois dossiers sur lesquels le gouvernement du Québec a obtenu des gains.
Mal lui en prit lorsque M, Lisée lui répliqua que les trois gains auxquels M. Legault faisait allusion avaient été obtenus sous un gouvernement péquiste, tout en alléguant que le fédéral, devant un gouvernement du PQ, montre davantage d’ouverture à cause de la peur qu’il ressent devant la « hantise » de l’indépendance.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’exemple de collaboration Ottawa/Québec de M. Legault n’a pas contribué à accroître sa crédibilité en matière de connaissance de ses dossiers!
Aparté
Si Jean-François Lisée tentait de déstabiliser Manon Massé en lui demandant qui était le « vrai chef de Québec solidaire », je suis d’avis qu’il a complètement raté la cible en plus d'être rappelé à l'ordre par le modérateur, le sujet de cette partie du débat devant porter sur la santé.
Henri Marineau, Québec
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2 commentaires
Henri Marineau Répondre
22 septembre 2018"Ça y est, Lisée vient de sauter un câble, de penser plusieurs, alors que le modérateur Bruneau, lui, se fendait en quatre afin de ramener à l’ordre l’apprenti sorcier.
J’ai alors eu un flash suivant: wow minute. Pas vrai qu’un gars méthodique comme le chef du PQ, toujours prêt à planter une idée dans la tête de l’électorat, a agi de manière impulsive et impromptue. A fortiori, évidemment, à un moment autant névralgique que celui du débat des chefs. Mais quel spin, alors donc? Deux choses possibles: 1) que Québec solidaire, comme semblent le penser certains, constitue une machination créée de toutes pièces par un Power Corporation de ce monde, ceci afin de diviser le vote indépendantiste et assurer la réélection de son Parti libéral; 2) que ni Nadeau-Dubois ni Massé n’étant chef, une autre personne se doit bien d’être inscrit comme tel au registre du Directeur général des élections, ceci laissant potentiellement croire, à nouveau, à une quelconque force obscure contrôlant les deux marionnettes."
Le journal Métro, extrait de la chronique de Frédéric Bérard, 21 septembre 2018
Henri Marineau
Henri Marineau Répondre
21 septembre 2018Aparté: à suivre...
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/elections-provinciales-2018/québec-solidaire-la-eu-trop-facile-jusquici-soutient-lisée/ar-AAArhkr?li=AAanjZr&ocid=spartandhp
Henri Marineau