L’initiative du siècle qui entend faire du Canada un pays de cent millions d’habitants d’ici 2100 continue de faire couler beaucoup d’encre, notamment à l’Assemblée nationale. Et, parmi les suggestions qui ont fusé de toutes parts sur les écueils qu’une telle « initiative » pourraient provoquer au Québec, je retiens celle du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui plaide pour une commission sur l’avenir du Québec.
En termes clairs, le Québec est pris en souricière. Ou il accueille quelque 212 000 immigrants annuellement et le français périclite à la vitesse grand V, ou il maintient sa politique sur les seuils d’immigration à quelque 50 000 arrivants par année et son poids politique dans l’ensemble du Canada aura pour effet de le ghettoïser.
Et pourtant, il existe bel et bien une troisième voie, à savoir l’indépendance du Québec, qui lui permettrait d’être entièrement maître de ses richesses naturelles, de l’éducation, de la santé et de l’immigration, et j’en passe... À cet effet, plusieurs pays plus petits que le Québec sur le plan de sa superficie et de sa population réussissent fort bien à tirer leur épingle du jeu sur la scène internationale.
Quoi qu’il en soit, il appartiendrait à une éventuelle commission sur l’avenir du Québec de déterminer son mandat et d’étudier les diverses hypothèses qu’auront devant les yeux les membres de cette commission qui devrait, en passant, être indépendante de toute allégeance politique. Le Québec vit une période cruciale de son histoire... À vous, M. Legault, d’en faire une proposition formelle à l’Assemblée nationale du Québec! Il est plus que temps de démontrer aux Québécois votre conviction sur le nationalisme que vous criez sur tous les toits depuis le début de votre premier mandat.
Haro sur le cellulaire en classe
Des constats fort révélateurs ressortent d’une vaste consultation réalisée au cours des derniers mois par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) à laquelle ont participé près de 7000 enseignants qui appuient massivement l’interdiction du cellulaire en classe, sauf dans le cadre d’activités pédagogiques.
«Si, comme société, on s’entend sur un message social et on dit que le cellulaire n’a pas sa place dans la classe, ça porte beaucoup plus que quand tu es obligé, à la pièce, de gérer une situation comme celle-là», affirme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
Interrogé à ce sujet récemment par le député péquiste Pascal Bérubé à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a indiqué qu’il était «ouvert à y réfléchir.» Avouons qu’on est loin de la coupe aux lèvres!
De toute évidence, l’arrivée des nouvelles technologies de l’information, depuis des décennies, se sont développées à une vitesse vertigineuse jusqu’à l’arrivée récemment de l’intelligence artificielle (IA) avec en tête le robot ChatGPT, à tel point que notre société automatisée est en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue...
Conséquemment, les enseignants doivent reprendre illico les rênes de la gouvernance de leurs classes pour le plus grand bien de la nécessaire complicité qui doit s’exercer entre les élèves et eux, à défaut de quoi l’école risque de se transformer en énorme laboratoire dans lequel les enseignants deviendraient de simples guides auprès des élèves. En termes clairs, on assisterait à la déshumanisation du lieu d’apprentissage comme appelle « encore » l’école!
Henri Marineau, Québec
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