Coupes en éducation

Coupures des visites des élèves dans les salons du livre

Dotons nos écoles de fondations

Tribune libre

Le Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean a enregistré une baisse marquée des visites des élèves des écoles, de 1,200 à 200. Le Salon du livre de l’Estrie estime que le nombre de visites des élèves chutera de 3,000 à 1, 250 cette année. Cette désaffection du milieu scolaire s’explique par les moyens de pression exercés par les enseignants dans le cadre de la négociation de leur convention collective avec le gouvernement du Québec.

L’école subit également les contrecoups des coupures budgétaires imposées par le gouvernement aux commissions scolaires dans le cadre de sa politique visant l’élimination du déficit de l’État.

Les parents dénoncent ces coupures parce qu’elles affectent les services directs aux élèves.

Financée exclusivement par le gouvernement, l’école demeure à la merci des nombreuses variations des investissements de l’État selon les priorités du parti politique formant le gouvernement au pouvoir.

À mon avis, chaque école élémentaire et secondaire aurait avantage à se doter d’une fondation caritative pour gagner en autonomie financière, à l’instar de nos hôpitaux. La mobilisation des parents au sein d’une telle organisation seraient sans doute plus utile au fil des ans que leurs manifestations sporadiques face aux gouvernements qui reviennent rarement sur leurs pas.

Certes, il faut dénoncer les coupures en éducation mais les parents et leurs enfants ne doivent pas se poser uniquement en victimes du gouvernement (et des commissions scolaires) mais aussi et surtout en bâtisseurs de leurs écoles.

J’ai dirigé le démarrage d’une fondation en milieu hospitalier et je peux témoigner de l’énorme travail nécessaire pour la mise en place d’une telle organisation. Cette étape franchie, la recherche et la mobilisation des bailleurs de fonds reposent sur la persévérance et l’imagination, deux qualités répandues chez les parents d’élèves. Qui plus est, il se trouvera toujours des professionnels, des entrepreneurs et des anciens élèves devenus adultes prêts à mettre la main à la pâte pour la cause de l’éducation dans leur quartier.

La vente de chocolat, de pains, de calendriers… par les élèves pour financer une sortie scolaire est dépassée. Il faut tenir de véritables levées de fonds auprès de la communauté. Encourager des donations sur plusieurs années et les soutenir par des reçus donnant droit à des déductions d’impôts, comme le font tous les organismes de charité.

Déjà, la plupart des écoles privées de tous les niveaux et bon nombre de CÉGEPS sinon tous jouissent des investissements de leurs propres fondations. Pourquoi nos écoles publiques élémentaires et secondaires n’en feraient-elles pas tout autant ? Nous aurons alors les moyens de payer, entre autres, des aides pour assurer les sorties scolaires dans les salons du livre.

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Serge-André Guay34 articles

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Marié et père de quatre enfants, Serge-André Guay est
né à Lévis (Québec, Canada) en 1957. De formation autodidacte et
travailleur autonome depuis 25 ans, il a tout d'abord été animateur,
commentateur, chroniqueur, journaliste, recherchiste et rédacteur en chef
au service de différents médias québécois et ontariens.

Puis, son expérience des médias et un stage de formation en Europe font de
lui un éducateur aux médias dont les interventions sont recherchées par le
milieu scolaire. Ensuite, à titre de consultant, l'utilité de ses plans
d'action en communication et en marketing est vite appréciée.

Depuis 1990, il développe une expertise hautement spécialisée en recherche
marketing, soit l'étude des motivations d'achat des consommateurs, axée sur
l'évaluation prédictive du potentiel commercial des produits et des
services, nouveaux et améliorés.

Pour ce faire, il retient la méthode et l'approche indirecte proposées par
le chercheur américain Louis Cheskin, à qui il accorde le titre de premier
scientifique du marketing.

Depuis, il a étudié les réactions sensorielles involontaires et les
réactions inconscientes de plus de 25,000 consommateurs dans le cadre de
plus d'une centaine d'études des motivations d'achat pour différents
manufacturiers et distributeurs canadiens.

Il a signé de nombreux articles et donné plusieurs conférences
percutantes. Il a aussi publié une série de vingt-quatre études traitant du
caractère scientifique du marketing sous le titre "Science & Marketing ",
Prédire le potentiel commercial des biens et des services". À ses yeux, le
marketing doit renouveler son efficacité sur des bases scientifiques
rigoureuses.

Il n'hésite pas à questionner les idées reçues. Animé par une profonde
réflexion sur la conscience et la condition humaine, il est un «
penseur-entrepreneur », à la fois fonceur et analytique.

En 2000, il écrit un essai de gouvernance personnel sous le titre J'aime
penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un
chacun se donne raison.

En juin 2003, il met sur pied la Fondation littéraire Fleur de Lys,
premier éditeur libraire francophone sans but lucratif en ligne sur
Internet





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2015

    Vous oubliez que la plupart de ceux qui ont les moyens de financer des fondations envoient leurs enfants au privé......