Coups de matraque, gaz lacrymogènes …images choquantes de la manifestation à Paris

La rue s'enflamme contre Macron

Vitrines cassées, balles en caoutchouc - de nouveaux débordements ont rythmé le cortège parisien ce 10 octobre lors de la manifestation organisée par les syndicats pour protester contre les mesures «inacceptables» du gouvernement d'Emmanuel Macron. Des images exclusives de Sputnik.



Des manifestants écrasés au sol, poussés et frappés par la police, telles sont les images choquantes de la manifestation organisée mardi à Paris par tous les syndicats français, la première mobilisation de cette envergure depuis 10 ans.



Plusieurs dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir ont pris mardi pour cible plusieurs agences bancaires situées sur le parcours du cortège, entre la place de la République et la place de la Nation. 



Des personnes masquées ont lancé des fumigènes, brisé des vitrines et des portes, couvert de peinture des distributeurs de billets.



La police a riposté avec des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des coups de matraques.



Sur une vidéo filmée par un correspondant de Sputnik, on voit notamment un jeune homme la tête ensanglantée retenu par deux policiers, des personnes couchées par terre qui reçoivent des coups de pied et des gens malmenés par les policiers casqués.



La chaîne BFMTV a annoncé que huit manifestants munis de marteaux et d’armes de poing avaient été arrêtés.



Selon une estimation provisoire de la CGT, environ 45.000 agents publics ont pris part au cortège à Paris (26.000 selon la police).



Au total, les manifestations organisées dans plusieurs dizaines de villes françaises ont rassemblé mardi près de 400.000 personnes, d’après la CGT.



Les neuf fédérations syndicales de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC et FA) avaient auparavant appelé à une journée de grève et de manifestations dans la fonction publique pour exprimer leur «profond désaccord» avec le gouvernement qui envisage, notamment, la suppression de 120.000 postes d'ici à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron, le gel des rémunérations, le rétablissement du jour de carence, ainsi que la remise en cause de leur statut.