Troublant. C’est le premier qualificatif qui m’est venu en tête lorsque j’ai pris connaissance des courriels qu’aurait envoyés Guy Ouellette à la CAQ.

Au moment d’entamer mes démarches auprès de mes sources pour obtenir ces preuves, je peinais à croire que cela était possible. À l’automne 2016, le député libéral, ancienne vedette de la police, aurait donné des informations à ses adversaires politiques concernant le très libéral Pietro Perrino ainsi que Luigi Coretti de la firme de sécurité BCIA, dans la foulée du scandale des fonds d’intervention économique régionaux (FIER).

Questions

À la lumière de nos révélations, et malgré le timide démenti du principal intéressé, le PLQ sera confronté à trois constats et/ou questionnements majeurs.

Premièrement. Le PLQ devra justifier le fait que Pietro Perrino soit encore en poste dans la haute fonction publique, alors que même un député de son propre parti aurait jugé que les fréquentations et agissements de celui-ci étaient préoccupants au point d’alimenter un parti d’opposition pour torpiller son propre parti.

Deuxièmement. Ces éléments semblent démontrer que le PLQ compte en ses rangs un député qui apparaît avoir fait preuve d’un immense manque de loyauté. Avec comme résultat que le PLQ eut à se dépatouiller une fois de plus dans des questions d’éthique et d’intégrité, véritable talon d’Achille de sa propre formation politique.

Troisièmement. Les documents que Ouellet aurait transmis étaient de nature confidentielle. En fait, il s’agissait pour l’essentiel de courriels privés. Comment diable Guy Ouellette aurait-il pu avoir accès à ces informations ? Cette question rappelle le fait que l’ancien policier fait toujours l’objet d’une enquête de l’UPAC dans une autre histoire de fuite d’informations et que Philippe Couillard a décidé de réintégrer son député au sein de son caucus avant de connaître les conclusions de l’enquête policière.

Décidément, Philippe Couillard risque de passer une très mauvaise journée, et ce, au pire des moments.