Couillard doit tenir un référendum

Pauline Marois croit que les Québécois doivent avoir le dernier mot avant de signer la Constitution

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Marois exploite les élucubrations constitutionnelles de Couillard

Philippe Couillard doit garantir qu’il tiendra un référendum avant de signer la Constitution canadienne, exige Pauline Marois.
«Philippe Couillard doit garantir que les Québécois auront le dernier mot. Il doit garantir qu’avant de signer la Constitution canadienne, il consultera les Québécois au moyen de référendum», a lancé Mme Marois hier lors d’une conférence de presse dans les locaux du journal L’Itinéraire,à Montréal.
La chef du Parti québécois refuse elle-même de s’engager à tenir un référendum si elle obtient un mandat majoritaire, mais elle n’y voit pas de paradoxe. Elle «lance la balle» dans le camp de M. Couillard.
«Je me suis engagée à consulter les Québécois, qui auront le dernier mot, quoi qu’il arrive. Avec moi, les Québécois ont cette garantie. Avec Philippe Couillard, nous n’avons aucune garantie», a ajouté Mme Marois.
Promesse de Philippe Couillard
Philippe Couillard a promis vendredi de demander au premier ministre Stephen Harper, aux libéraux de Justin Trudeau et à tout le reste du Canada de reconnaître la spécificité du Québec dans la Constitution canadienne.
Il a rectifié le tir hier en affirmant qu’il n’allait en parler à ses homologues que si ces derniers lui posaient des questions à ce sujet et qu’il ne demanderait pas l’ouverture de discussions constitutionnelles. Pauline Marois n’en croit rien.
«J’ai compris qu’il changeait d’idée, encore une fois. Mais c’est lui qui a mis ça de l’avant. Ce n’est pas quelqu’un qui lui a mis les mots dans la bouche», croit cette dernière. Elle ajoute que c’est Philippe Couillard lui-même qui a mis de l’avant le fait qu’il souhaitait s’engager dans une nouvelle ronde constitutionnelle.
L’exemple de Robert Bourassa
La chef du Parti québécois trace une analogie avec Robert Bourassa. L’ancien premier ministre avait laissé aux Québécois, par le moyen d’un référendum, le choix de signer ou non l’entente de Charlottetown, dit Mme Marois.
«Il a annoncé que l’une de ses priorités sera de faire une tournée au Canada pour ouvrir le dossier constitutionnel. C’est une question grave», a-t-elle ajouté.
Mme Marois était dans les locaux du journal L’Itinéraire pour vanter son plan de lutte à l’itinérance. Elle promet d’engager la somme de 52 M$ dans la lutte contre l’itinérance.
De son côté, le chef libéral a tenté de tasser le débat sur la réforme constitutionnelle. «Ce n’est pas une priorité […] Il n’y a aucune urgence. Si vous me demandez de choisir entre 250 000 jobs [promises] et la constitution, rapidement je tasse la constitution», a plaidé le chef libéral qui faisait campagne dans l’est du Québec.
— Avec la collaboration de Régys Caron, Bureau parlementaire


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