Le collectif Némésis dénonce l’indignation à géométrie variable des féministes, dans des récentes affaires ayant touché des jeunes femmes victimes de viol (étudiante à Rouen) ou de menaces de mort (Mila) ou plus récemment lors du meurtre sordide de Laura.
Quelle est votre position sur l’affaire Mila ?
Nous avons soutenu la jeune Mila dès le début de l’affaire et relayé le hashtag #JeSuisMila, nous considérons que cette jeune fille n’a fait qu’utiliser son droit à la liberté d’expression et qu’il est intolérable qu’en France elle doive se cacher comme si elle vivait en Afghanistan ou en Égypte. Elle a rejoint la longue liste de supposés blasphémateurs comme Salman Rushdie (victime d’une fatwa de l’ayatollah Khomeini), Taslima Nasreen, plus proche de nous Robert Redeker, les dessinateurs de Charlie Hebdo, et tant d’autres qui ont été menacés de mort pour avoir osé critiquer la religion musulmane.
Vous avez pointé la lâcheté des associations féministes. Pourquoi selon vous ?
Les associations féministes classiques ont été gênées pour soutenir Mila pour ne pas apparaître comme islamophobes. Ainsi Caroline De Haas de Nous Toutes a tenté de noyer l’affaire en la comparant à du simple cyber-harcèlement (Cf sa dernière interview sur le site des Inrocks) en évacuant le côté religieux tandis qu’Osez le féminisme a gardé le silence, préférant parler de problèmes de pilosité ou critiquer Miss France. Ces organisations restent prisonnières de leur appartenance à la gauche de la gauche militante, ce qui fait qu’elles ne peuvent pas pointer du doigt les persécuteurs de Mila pour des raisons idéologiques. Nous devons aussi ajouter que les associations LGBT ont été complètement absentes également.
Récemment, vous avez apporté votre soutien à une jeune rouannaise violée par un migrant Camerounais. Encore une fois, omerta des associations féministes. Quel est ce malaise ?
Les associations féministes locales n’ont pas eu le moindre mot pour la victime de ce violeur. Pire encore, elles ont même effacé des commentaires de nos militantes qui leur avaient simplement demandé pourquoi elle n’en avait pas parlé alors que la victime est de leur ville. Là encore l’idéologie pro-immigration des militantes féministes les empêche de dénoncer des violeurs, agresseurs et meurtriers lorsqu’ils sont de nationalité étrangère. Entre les migrants et la sécurité des femmes, ces associations ont choisi leur camp depuis longtemps. Nous, nous ne sommes pas prisonnières de l’idéologie qu’on pourrait nous prêter puisque nous avons aussi attaqué Gabriel Matzneff (encore heureux !) qui est associé à la « droite littéraire » depuis quelques années.
Sur Twitter, le hashtag #JeSuisLaura, du nom de cette jeune fille de 16 ans retrouvée égorgée, émerge. Là aussi, on n’entend mal les relayeurs d’opinion. Toujours le même problème d’après vous ?
Nous ne connaissons pas le profil du tueur de Laura mais le fait que les relayeurs d’opinion n’en parlent pas est significatif de l’action des dirigeants politiques et des grands médias pour cacher l’ensauvagement de la France et l’aggravation de la criminalité. Des affaires qui auraient fait les gros titres de la presse il y a quelques années, sont maintenant relayées dans les pages faits divers des journaux régionaux. Les principales victimes en sont les femmes françaises qui sont la cible principale des crimes les plus sordides.