Le candidat à la mairie de Montréal Denis Coderre promet d’embaucher 250 nouveaux policiers au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans le but de rétablir le calme dans la métropole.
Le candidat à la mairie, qui fait de la sécurité des rues de Montréal sa priorité absolue, annonçait lundi matin son plan en matière de lutte au crime, avec ses collègues d’Ensemble Montréal. « Je promets aux Montréalais et aux Montréalais que nous retrouverons un Montréal sécuritaire, a dit M. Coderre. Ce sera la priorité de notre administration si les électeurs nous font confiance. » Les nouveaux effectifs ne seront pas concentrés dans certains arrondissements, mais plutôt répartis partout sur l’île.
En date du 31 décembre 2020, Québec autorisait le SPVM à avoir 4802 policiers, mais l’organisation en comptait réellement 4507. C’est ce fossé que l’équipe de M. Coderre veut combler. La formation politique prévoit aussi de déposer « une demande officielle au gouvernement du Québec pour modifier le règlement imposant la limite » de 4802 policiers, en cas de besoin.
M. Coderre a admis qu’il « y aura toujours » des fusillades à Montréal, mais que son administration « ne se mettra pas la tête dans le sable » quant au problème.
« Il faut mieux financer et structurer les ressources. C’est important, parce que [la police] c’est 18 % du budget de Montréal », a continué M. Coderre, qui propose un fonds de contingence afin d’avoir les fonds disponibles pour faire face aux situations urgentes.
Par ailleurs, Ensemble Montréal promet de lancer « un appel d’offres pour nous doter de caméras portatives dans les 100 premiers jours de notre mandat » et de « lancer un débat sur l’installation de caméras de surveillance » dans « les secteurs chauds ». Questionné quant aux délais possibles imposés par Québec ou par la Sûreté du Québec, M. Coderre a dit qu’il « n’avait pas besoin d’eux » pour avancer. « Nous sommes une métropole, nous ne sommes pas un village », a-t-il dit.
Un plan incomplet, rétorque Plante
Le cabinet de la mairesse sortante, Valérie Plante, n’a pas tardé à réagir au plan dévoilé par Denis Coderre lundi, en l’accusant d’avoir « attendu à la toute fin de la campagne pour présenter un plan incomplet et non chiffré sur ce qu’il considère sa priorité ».
« Il est clair que le seul choix responsable sur les questions de sécurité publique, c’est Projet Montréal. Nous avons un plan clair, concret, mesurable et chiffré qui intervient sur tous les fronts, de la prévention avec nos groupes communautaires et nos équipes mixtes, à la bonification des équipes d’enquêteurs, jusqu’à la lutte contre le trafic d’armes et les groupes criminalisés », a rétorqué l’attachée de presse Marikym Gaudreault.
Fin septembre, Mme Plante avait promis d’injecter la somme de 110 millions sur quatre ans pour lutter contre les violences armées et assurer la sécurité des Montréalais, en affirmant que son plan assurera le financement du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) « à long terme ». « Dire que Montréal est dangereuse, c’est baisser les bras. Je trouve que c’est abandonner », avait alors lancé la mairesse, dans une attaque à peine voilée contre son adversaire.
Trois évènements impliquant une arme à feu s’étaient produits en autant jours à Montréal, il y a deux semaines. Plus récemment, un homme a été transporté dans un hôpital de Montréal, tôt lundi matin, après avoir été atteint par au moins un projectile d’arme à feu dans le quartier Saint-Michel.