Charest et l'économie malmenée

Tribune libre 2008


L'économie spéculative planétaire influencée par les grands blocs d'investisseurs rapaces, à l'exemple du Carlyle Group des USA ou de Power corp du roi-nègre Paul de Sudbury intrônisé à Sagard, reconnu dans tout son règne absolu de souverain potentat par son pitou Sarkozy avec son offrande de Grand Croix en présence strictement privée de John-James l'hiver passé dans un château de Paris (pardonnez-moi cette digression) ces groupes d'investisseurs sont issus des états impérialistes et post-coloniaux et ils sont les bénéficiaires choyés de cette mondialisation cupide du capital concentré entre les mains de leurs agents et de très peu d'initiés qui, par leurs manipulations dans toutes les sphères d'activités humaines, mettent main basse sur des sommes phénoménales en toutes sortes de devises retirées bien au chaud dans leurs paradis fiscaux. Ils sabotent et entravent les conditions de vie de presque tous les peuples du monde, ce qui n'est ni un phénomène ou une invention récente.
Rien d'autre qu'un aboutissement aléatoire dans la succession des manifestations cycliques nocives du capitalisme anarchique sans cadre réglementaire national effectif dont se délecte M. Charest et ses autres maîtres, tels que les Greenspan, Bush et Harper de ce monde, qui ont cautionné, par leur laisser-faire cynique, le pillage des ressources de tous, sans pour autant en assumer pleinement toutes les responsabilités qui en découlent. Au lieu de ça, ils nous demandent, comme toujours, d'ignorer le passé et de se tourner vers le futur de cette pseudo-stabilité qu'ils nous présentent comme un hochet.
Ce sont les politiques économiques de Charest et des tireurs de ficelles au-dessus de lui qui nous ont mené à cette évaporation de plusieurs centaines de milliards de dollars, la plus grande escroquerie de tous les temps orchestrée par les faucons invisibles de «Wall street». Les mentors de Bush et ses «suiveux» devraient être poursuivis et mis au bagne pour avoir été les facilitateurs politiques et législatifs au service de cette élite financière qui tire toujours son épingle du jeu au bon moment. Ils sont invariablement les premiers à récolter tous les bénéfices. Ce sont également trop souvent les initiateurs de dégringolades de titres et d'actions qui finissent toujours par flouer les petits investisseurs situés bien au bas de l'échelle.
Hélas, ce seront les payeurs de taxes, les enfants et les aînés de tous les pays du monde qui devront acquitter la facture pour les pots d’abord vidés et puis cassés. C'est ça le sens ultime de la mondialisation. Ça nous ramène quelque peu à la triste crise de 1929 et à la dépression des années 1930 qui creusèrent un énorme fossé entre les riches et les pauvres de cette époque. Dépression et débandade économique auxquelles le président Roosevelt dut réagir avec vigueur pour finalement réglementer minimalement l'économie américaine qui fut détournée, plus tard, au profit du complexe militaro-industriel américain légué par la deuxième guerre mondiale et la guerre froide. Le complexe militaro-industriel des pays impérialistes de l'anglosphère et de leurs associés occidentaux comme la France, de même que les pays émergeants, sont les nouveaux centurions de ce capital englobant qui impose ses diktats guerriers et ses exactions terrorisantes aux populations et aux cultures les plus vulnérables de la planète que ces états dominent, comme en Afrique ou en Asie.
Chez nous, on a appris récemment que le bas de laine des Québécoises et des Québécois a été mis à rude épreuve suite au passage de Henri-Paul Rousseau à la direction de la Caisse. Il faut toujours situer la Caisse de dépôt dans son contexte historique d'ennemi à parasiter ou à abattre par les fédéralistes et M. Rousseau a suivi à la lettre la philosophie de gestion d’actifs dictée par Charest qui est, lui aussi, un autre des hommes du Roi-Nègre Paul de Sagard. Au cours de cette année, certains analystes prédisent que la Caisse de dépôt et de placement du Québec aurait perdu jusqu'à trente pour cent de sa valeur.
Le très arrogant et minoritaire Jean Charest, qui n'a pas vraiment de plan économique au-delà de l'improvisation, n’est surtout pas pressé de nous révéler l'ordre des pertes gigantesques qui seront encourues par la Caisse cette année, pas plus sur le déficit actuel de son gouvernement. Est-ce que l'on le saura seulement après les élections du 8 décembre? À ce moment-là, il est béatement convaincu et confiant qu'il sera confortablement majoritaire à l’Assemblée nationale.
Pendant cette campagne électorale non sollicitée à 70% selon beaucoup de sondages, il y a un autre événement pour lequel l'équipe de l'autobus de Charest ne voudra pas trop élaborer sur les détails. L'émeute de cet été à Montréal-Nord et le rapport très attendu du procureur de la SQ auquel on a confié l'enquête devra aussi, selon toute vraisemblance, attendre après les élections du 8 décembre pour voir sa sortie.
D'autre part, une chose demeure bien certaine à propos de cette campagne, c'est que le PQ de Pauline n'envisage pas de consultation populaire sur l'option de la souveraineté tant nécessaire et urgente pour le peuple québécois pendant un hypothétique mandat de première femme Première ministre.
Jean Charest a imposé sa thématique économique tordue pendant que les autres chefs des partis normalisés et fauchés n'ayant rien à mettre sur la table au plan de l'action nationale sont impuissants face à la division et à la démotivation des membres de leurs partis respectifs, ils se positionnent tous autour des thèmes bien commandités du chef le mieux financé de cette campagne comme autant d'agneaux silencieux et neutralisés.
Dans une autre perspective, j'ose espérer que Jean-Claude St-André ne restera pas découragé trop longtemps face à ses revers de fortune avec les apparatchiks du PQ de Pauline et je me pose la question à savoir s'il se présentera comme indépendant dans l'Assomption?
Par ailleurs, Victor-Lévy Beaulieu se présente dans sa circonscription comme indépendant contre un certain gars de Rivière-du-Loup qui recevait un cachet de 50 000$ par année à l'insu de ses membres jusqu'à l'année passée. Dernièrement, Mario s'adonne à un positionnement grand-guignolesque qui est un de ses nouveaux divertissements en marge de sa volonté de privatiser Hydro-Québec, qui consiste à prétendre qu'il incarnerait le rôle du chef libérateur à l'image de Barack Obama.
Je ne peux que souhaiter le meilleur à VLB et à M. St-André qui valorisent la démocratie participative en vue de l'indépendance de notre Patrie, ce qui est essentiellement le pivot incontournable d'une économie nationale saine.
Daniel Sénéchal

Montréal


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé