Ce n'est pas rien

le discours - GESCA défend Charest...


Le président de l'Assemblée nationale ayant jugé antiparlementaire le qualificatif «paresseux», les députés de l'ADQ ont fouillé dans leur dictionnaire. Ils ont trouvé quelques synonymes, tels «flemmard» et «cossard». Ce dernier a forcé le président à interrompre les travaux pour aller à son tour vérifier dans le dictionnaire: s'agissait-il d'une insulte ou non?

Les adéquistes tentent de rendre à Jean Charest la monnaie de sa pièce, lui qui avait traité Mario Dumont de «girouette», une épithète qui a collé. La tactique de l'Action démocratique, aussi adoptée par le PQ, consiste à convaincre les électeurs que le gouvernement Charest fait du surplace. Une tactique très efficace si on en juge par le nombre de fois qu'on entend dire, dans les conversations: «Charest est populaire parce qu'il ne fait rien.»
C'est vrai que, comme le rapportait la semaine dernière notre collègue Tommy Chouinard, l'Assemblée nationale a rarement siégé aussi peu d'heures qu'en 2007-2008. Il est cependant mensonger d'attribuer ce phénomène à une prétendue paresse du gouvernement. Les libéraux sont minoritaires et pour cette raison, ne peuvent pas présenter tous les projets de loi qu'ils aimeraient voir adoptés, sachant fort bien que certains seraient battus. De toute façon, l'action gouvernementale ne se limite pas au Parlement.
On peut être d'accord ou pas avec les politiques mises de l'avant par les libéraux, mais on ne peut pas prétendre qu'ils ne font rien. Ainsi, au cours de la dernière année, le gouvernement Charest a notamment:
- lancé un plan de lutte contre les changements climatiques;
- lancé une campagne de lutte contre la malbouffe à l'école;
- dégelé les droits de scolarité universitaires;
- rendu plus sévère le Code de la sécurité routière;
- augmenté la superficie des aires protégées;
- amorcé d'importantes négociations commerciales avec le gouvernement de l'Ontario;
- obtenu des appuis substantiels en faveur du projet fétiche de M. Charest, l'ouverture d'un nouvel espace économique Canada-Europe;
- annoncé un plan de 30 milliards pour la réfection des infrastructures;
- déposé un projet de loi sur la protection de l'eau;
- augmenté les seuils d'immigration et annoncé des efforts accrus pour l'intégration des nouveaux arrivants;
- signé des ententes sur le redressement de la rémunération des médecins;
- conclu un accord historique avec la Ville de Montréal qui lui confie de nouveaux pouvoirs fiscaux.
Beaucoup de ces mesures ont été bien accueillies par les milieux concernés et dans la population. Voilà ce qui frustre les partis d'opposition. Ils ne peuvent plus compter sur le gouvernement pour trébucher sur ses lacets de bottine, comme il le faisait si régulièrement avant 2007.
C'est vrai qu'il ne s'agit pas d'une gestion spectaculaire. N'est-ce pas au fond ce que veulent bien des Québécois: un gouvernement qui gère correctement, sans susciter la controverse à tout bout de champ?
Les libéraux font aujourd'hui ce que leurs adversaires réclamaient à cor et à cri tout au long de leur premier mandat: ils écoutent la population. Cela rend la tâche des autres partis passablement plus difficile. Ayant moins de poigne pour dénoncer ceux qui gouvernent, ils doivent convaincre l'électorat qu'eux-mêmes feraient mieux.
apratte@lapresse.ca

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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