Cinq mois à peine après son cuisant échec aux élections du 1er octobre 2018, l’ex-chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, publie un livre à chaud sur les événements de la campagne électorale qui lui paraissent marquants.
Or, alors que le lecteur aurait dû s’attendre à ce qu’il prenne, tout au moins, en partie la responsabilité de son échec électoral en lançant dès les premières pages qu’il est « bien l’homme qui a conduit le grand parti de René Lévesque à la plus grave défaite de son histoire », il demeurera sur sa faim eu égard aux erreurs que le chef du PQ aurait pu commettre.
À preuve, sa question à Manon Massé sur les vrais décideurs chez Québec solidaire (QS) lors d’un débat a freiné, selon Lisée, l’élan de QS et permis au PQ de faire élire 10 députés. Par ailleurs, on apprend que sa stratégie visait l’échec de sa tentative de rapprochement avec QS, plusieurs mois avant les élections, qu’il attribue au Comité de coordination du parti, qu’il qualifie de « Politburo ».
Les médias constituent la deuxième bête noire du PQ en le qualifiant trop souvent, selon Lisée, de parti à l’agonie, un constat qui le conduit à parler des médias comme « d’un puissant poison qui nous coupe les ailes ». « Le narratif compulsif du déclin et de la mort du PQ est un des plus puissants qui soient », écrit-il.
En bref, le titre du livre de Jean-François Lisée est fort révélateur, à savoir Qui veut la peau du parti québécois? En termes à peine voilés, Lisée cherche des "coupables", et il n'en fait aucunement parti… En fait, le livre de Jean-François Lisée aurait pu tout aussi bien s’intituler C’est pas d’ma faute!!!
Commentaires personnels
D'entrée de jeu, vous comprendrez que je n'ai pas lu le livre de Jean-François Lisée, puisqu'il n'est pas encore sur les rayons. Pour réaliser mon article, je me suis référé au billet de Sébastien Bovet dont voici le lien:
C'est donc à partir du titre Qui veut la peau du Parti québécois? que j'ai tiré mes conclusions à l'effet que Jean-François Lisée ne démontrait aucune responsabilté personnelle eu égard à la défaite cuisante du PQ lors du dernier scrutin provincial d'octobre 2018, ce qui, à mon sens, tient de l'utopie tout au moins parce qu'un chef de parti qui conduit son parti à une telle dégelée ne peut en ressortir blanc comme neige.
Enfin, il m'apparaît fort pertinent de revenir sur les deux occasions au cours desquelles le chef du PQ a offert son poste par deux fois à Véronique Hivon alors que le parti n'arrivait pas à lever dans les sondages, une preuve accablante sur le manque de leadership avoué par le principal intéressé... Et cela répond, en partie, à mon point de vue, à la question posée dans le titre du livre de l'ex-chef du PQ.
Quant aux qualités de "stratège" de Jean-François Lisée que certains analystes politiques lui reconnaissent, force est de constater qu'elle n'ont pas porté tellement fruit avec une maigre récolte de 10 députés...
Henri Marineau, Québec
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