Blocages ferroviaires : « Les barricades doivent être démantelées », dit Trudeau

920b34bcf312c7cbb4ec5d1eac0e8297

Trop peu trop tard...


Le premier ministre soutient que les blocages qui paralysent le transport ferroviaire au pays doivent cesser immédiatement. Il considère que le fardeau de la résolution de la crise repose désormais sur les épaules des chefs héréditaires wet'suwet'en, car, dit-il, son gouvernement a épuisé toutes les options pour la régler de façon pacifique.




En conférence de presse à Ottawa, vendredi, Justin Trudeau a été très clair : les barricades doivent être levées, les injonctions exécutées et la loi respectée.



Les barricades doivent être démantelées maintenant.


Justin Trudeau en conférence de presse


Il dit avoir tendu la main à la communauté wet'suwet'en et avoir lancé un appel au dialogue, sans toutefois obtenir de réponse.


On a épuisé toutes les avenues pour en arriver à un dialogue actif, a-t-il affirmé.



Désormais, la balle est dans le camp des chefs autochtones pour dénouer la crise sans heurts. Il les presse de réfléchir à ce qu’ils peuvent faire pour régler la crise actuelle et de proposer des solutions.


Le premier ministre a dit avoir fait preuve de patience, avoir démontré sa « bonne foi » et être rendu à la limite de ce qui est acceptable.


Tous les Canadiens en paient le prix, a-t-il dit, précisant que certains ne peuvent pas se rendre au travail, d’autres ont perdu leur emploi ou encore que le transport de marchandises est interrompu à travers le pays.



On ne peut pas continuer de voir les Canadiens souffrir.


Justin Trudeau en conférence de presse


Il a mentionné que son gouvernement s’était entretenu avec différents transporteurs pour éviter des pénuries de produits.


M. Trudeau a dit qu’il était hors de question de faire appel à l’armée. Il soutient qu’il revient aux provinces de faire régner l’ordre. La décision qu’ils vont prendre leur appartient, a-t-il déclaré.



Selon lui, la crise actuelle fait du tort aux familles canadiennes et ne fait rien de bon pour améliorer les relations avec les Autochtones.


Le premier ministre estime que cette crise pourrait avoir un impact sur le projet de réconciliation avec les peuples autochtones. Selon lui, des Canadiens non-autochtones pourraient « se fermer le cœur » à leur égard.


M. Trudeau avait passé la matinée en rencontre d’urgence avec son groupe d’intervention ministériel pour le conseiller sur une sortie de crise. Il a notamment convoqué le ministre des Transports, Marc Garneau, et le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair.


La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a fait savoir jeudi qu’elle acceptait de se retirer du territoire sur lequel est établie la communauté wet'suwet'en. La GRC a indiqué vendredi qu’elle s’activait à organiser le déménagement de ses opérations ailleurs.


Il s’agit d’une condition imposée par les chefs héréditaires avant d’accepter de rencontrer le gouvernement fédéral. Aucune rencontre n'est toutefois prévue entre Ottawa et ces chefs.


Déclaration des Wet'suwet'en


Vendredi, des chefs héréditaires des Wet'suwet'en rencontrent des membres de la communauté mohawk de Tyendinaga pour les remercier de leur soutien. Ils seront samedi à Kahnawake.


Au Québec, le premier ministre François Legault a réitéré qu'il souhaite un démantèlementrapide de la barricade qui bloque toujours vendredi matin la voie ferrée du Canadien National (CN) à Saint-Lambert, en banlieue de Montréal.


La situation semble en voie de se dénouer dans la municipalité montérégienne.




-->