Comme l’année précédente, Robert Ménard est sous le coup d’une injonction de la justice pour déplacer la crèche de l’hôtel de ville.
2.000 euros par jour de retard. C’est ce que risque la commune de Béziers si elle ne « retire pas sous 48 heures la crèche installée dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville », rapporte Franceinfo. La préfecture de l’Hérault a saisi le tribunal administratif de Montpellier début décembre pour le déménagement immédiat de la crèche, qui déjà l’an dernier, créait une polémique.
« Une crèche n’est légale qu’avec un caractère culturel, artistique ou festif »
Mais le maire, Robert Ménard, persiste. « L’installation d’une telle crèche, à titre temporaire, à l’initiative d’une personne publique, dans un emplacement public, n’est légalement possible que lorsqu’elle présente un caractère culturel, artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d’un culte ou marquer une préférence religieuse », indique le tribunal administratif, cité par la préfecture. La justice estime que même si la crèche est installée dans la cour d’honneur, elle « demeure toutefois dans l’enceinte du bâtiment public qui abrite le siège de la commune ».
Malgré trois condamnations en vertu de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État, Robert Ménard a décidé d’innover cette année avec une crèche à roulette. « Elle se déplacera, si elle a besoin de se déplacer. Et elle continuera à exister », assure le maire de Béziers.