Dès juin 81 j’avais compris que ce qui avait triomphé avec Mitterrand ce n’était ni la gauche ni le socialisme. C’était un messianisme humanitaire aux relents peu ragoûtants. Après deux ronds-de-jambe, Mitterrand ne fit que renforcer le capital libéral et soumettre ce pays aux agendas occultistes du mondialisme, le tout bien sûr au nom de Jaurès et du reste ; lisez la révélation de Sion à ce sujet. Les cérémonies de Versailles et du Louvre de ce point de vue n’annonçaient rien de bon, ni rien de sain. On retombe dans la maçonnerie de pacotille qui est la marque de fabrique de cette république apatride. Liquider le roi-thaumaturge, les fonctions régaliennes, et fêter le couillon clone et robot de lui-même, tel est le but prométhéen désiré par l’Attila Attali. Méphisto fait des bulles !
Venons-en au « pédant du prétendant », comme disait alors mon Humanité-dimanche, qui depuis quelques années, multiplie les exploits verbeux sur notre avenir. Pour faire plaisir aux uns et épouvanter les autres, il pronostique notre remplacement par l’intelligence artificielle, la location des utérus, notre ruine à tous, l’élection d’une chose ou d’une transsexuelle après machin ; le marché doit réguler pour lui la prostitution et toutes les relations humaines. Il n’y aura plus de pays, plus de sexe, plus rien qu’une dictature fantasque et totalitaire qui niera l’humanité et la fera se soumettre à des agences totalitaires et globalistes. Nous serons dans l’état d’urgence permanent grâce à la déesse Isis et ses attentats, et il faudra se soumettre, car on est en démocratie. Son néolibéralisme est un anarcho-totalitarisme aux reflets bien sataniques.
Or c’est ce conseiller keynésien de Mitterrand, banquier ridicule à la Berd, essayiste d’opérette, qui avec son noyau dur d’initiés et d’affairistes du transhumanisme prétend encore imposer le triomphe de la post-humanité ! La faillite financière qui se prépare sur ordre, et qui ne sera pas celle du système mais la nôtre, achèvera le grand remplacement qui n’est évidemment pas ethnique mais anthropologique, et désiré en très haut lieu – ou très bas lieu. Le mitterrandisme que j’ai explicité dans mon livre sur Mitterrand est revenu à la mode, et avec lui sa procession d’initiés, de casseroles élitistes-occultistes et de prêchi-prêcha messianique. Ce passage des ténèbres à la lumière se fera sans les hommes.
Essayons d’être optimiste et de remettre ce clown, ou pour mieux dire ce Trissotin, à sa place. Dans son important livre sur le rire, Bergson (qui m’a éclairé sur Kubrick comme personne) écrit les choses suivantes à propos des médecins fous de Molière :
« Nous pourrions multiplier les exemples ; nous n’aurions qu’à faire défiler devant nous, l’un après l’autre, tous les médecins de Molière. Si loin que paraisse d’ailleurs aller ici la fantaisie comique, la réalité se charge quelquefois de la dépasser. Un philosophe contemporain, argumentateur à outrance, auquel on représentait que ses raisonnements irréprochablement déduits avaient l’expérience contre eux, mit fin à la discussion par cette simple parole : « L’expérience a tort. » C’est que l’idée de régler administrativement la vie est plus répandue qu’on ne le pense ; elle est naturelle à sa manière, quoique nous venions de l’obtenir par un procédé de recomposition. »
Or Attali s’est trompé dans tous ses livres. Relisez l’ânerie nommée Lignes d’avenir, et sa promotion du Japon comme puissance inégalée du vingt-et-unième siècle. Ou son TGV Paris-Moscou en cinq heures. Il est le pédant de service, tel qu’étudié déjà par Molière.
Bergson :
« On pourrait dire qu’elle nous livre la quintessence même du pédantisme, lequel n’est guère autre chose, au fond, que l’art prétendant en remontrer à la nature. »
L’obsession du pédant, dit Bergson, est de fabriquer du gnome et du mécanisme au détriment de l’animal et de l’humain :
« Ainsi, en résumé, le même effet va toujours se subtilisant, depuis l’idée d’une mécanisation artificielle du corps humain, si l’on peut s’exprimer ainsi, jusqu’à celle d’une substitution quelconque de l’artificiel au naturel. Une logique de moins en moins serrée, qui ressemble de plus en plus à la logique des songes, transporte la même relation dans des sphères de plus en plus hautes, entre des termes de plus en plus immatériels, un règlement administratif finissant par être à une loi naturelle ou morale, par exemple, ce que le vêtement confectionné est au corps qui vit. »
Remplacer le corps par le vêtement. Je suis passé dix minutes en France en 2015, et on y promouvait sur les chaines en bandeau les combinaisons pour les enfants sur les plages. Voilà un pays bien tenu en laisse. Depuis plus de deux siècles qu’on essaie de les faire passer de l’ombre à la lumière, les Français n’ont cessé de décliner sur le plan de l’intelligence et de l’esprit. Ce pays-phare, aujourd’hui à la remorque de la civilisation, en redemande.
Sources
Bergson – le rire (classiques.uqac.ca)
Nicolas Bonnal – Mitterrand le grand initié (Albin Michel) ; comment les Français sont morts (Amazon.fr)
Lynn Picknett and Clive Prince – The Sion revelation, inside the shadowy world of Europe’s secret masters (amazon.co.uk)
https://www.youtube.com/watch?v=OkJ6pcSd9_4
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