Benoit Labonté renonce à la présidence de l'exécutif

Labonté quitte son poste de chef de l'opposition, Harel lui fait confiance

Montréal - élection 2009

Sara Champagne - Le bras droit de Louise Harel et chef de l'opposition officielle, Benoit Labonté, annoncera cet après-midi qu'il libère la candidate à la mairie de sa promesse de le nommer président du comité exécutif de la Ville de Montréal en cas de victoire le 1er novembre, a appris La Presse.
Du même souffle, il entend demander personnellement au Directeur général des élections (DGEQ)d'examiner les comptes de la course à la chefferie du parti Vision Montréal. Benoit Labonté en fera l'annonce seul, sans la présence de Louise Harel. Il compte rester dans la course électorale pour un poste de conseiller de ville dans l'arrondissement de Ville-Marie.
Cette annonce survient au lendemain de la diffusion d'un reportage d'un journaliste en lock out (Frontenac.com), dans lequel on apprenait que Benoit Labonté aurait recu des milliers de dollars de l'homme d'affaires Tony Accurso, pour financer sa campagne pour se faire élire chef du parti Vision Montréal.
D'autres détails à venir.
Photo: Rémi Lemée, La Presse
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Labonté quitte son poste de chef de l'opposition, Harel lui fait confiance

Photo: Rémi Lemée, La Presse Daphné Cameron - Benoît Labonté a annoncé cet après-midi qu'il n'agira plus comme lieutenant politique de Louise Harel pour le reste de la campagne électorale en plus de quitter son poste de chef de l'opposition officielle.
L'ancien numéro 2 de Vision Montréal a cependant nié en bloc toutes les allégations de collusion formulées à son endroit dans plusieurs médias depuis deux jours. Il a demandé aux sources anonymes citées dans les reportages de TVA, Radio-Canada et ruefrontenac.com de communiquer avec le Directeur général des élections afin de lui faire part de ce qu'ils «prétendent savoir».
«Depuis quelques jours, je suis l'objet d'accusations mensongères et grossières de la part d'adversaires politiques manifestement paniqués, qui sont visiblement prêts à toutes les bassesses, afin d'empêcher la victoire de Vision Montréal le 1er novembre», a-t-il déclaré lors d'un point de presse tenu en début d'après-midi.
«Les allégations formulées à mon endroit sont très graves. Je m'empresse de vous réitérer qu'elles sont totalement fausses et d'ajouter que les mesures légales appropriées seront prises pour rétablir la vérité.»
Selon un reportage diffusé sur le site de ruefrontenac.com vendredi, Benoît Labonté aurait reçu, l'an dernier, «une centaine de milliers de dollars» de la part de l'homme d'affaires Tony Accurso alors qu'il était candidat à la direction de Vision Montréal.
Un journaliste de Radio-Canada a ensuite confirmé ces informations en début de soirée, en citant également des sources anonymes. Le reporter a ajouté que Vision Montréal a reçu de l'argent comptant en 2008 et l'a transformé en contribution politique légitime
Par ailleurs, selon un reportage diffusé au bulletin de 22h de TVA hier soir, Benoît Labonté aurait reçu un versement de 25 000 ainsi qu'une enveloppe brune remplie de liasses d'argent de la part de l'une des trois firmes impliquées dans le scandale des compteurs d'eau. Il ne s'agirait toutefois pas d'une entreprise dirigée par Tony Accurso.
Lors du point de presse de cet après-midi, Labonté a déclaré qu'il n'avait jamais rencontré Tony Acurso «pour lui réclamer de l'argent» et qu'il n'a jamais reçu d'enveloppes d'argent de qui que ce soit.
Il a ajouté que par respect pour les citoyens de sa circonscription, il briguerait les suffrages le 1er novembre.
«Assassinat politique»
Louise Harel a réagi à cette annonce en fin d'après-midi. Elle considère que les accusations portées à l'endroit de M. Labonté sont une «tentative d'assassinat politique.» Elle souhaite que les sources de TVA soient dévoilées.
Mme Harel continue de soutenir Benoit Labonté comme candidat dans Ville-Marie. «Je m'en remet(sic) à la sagesse populaire», a-t-elle lancé.
Le maire Gérald Tremblay a aussi brièvement réagi. «C'est un problème qui est dans la cour de M. Labonté et de Mme Harel, je n'ai pas d'autres commentaires à faire». M. Tremblay considère «ridicules» les allégations de complots de ses adversaires.


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