Au-delà de la MMA

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Pratte voit le sol se dérober sous ses pieds et appelle au leadership fédéral... parti sans laisser d'adresse

Bien que les causes précises de la tragédie de Lac-Mégantic ne soient pas connues, l'affaire a amené beaucoup de gens à s'inquiéter des risques du transport ferroviaire dans les zones urbaines. Nombreux sont ceux qui dénoncent le passage de trains pleins de produits dangereux dans des quartiers résidentiels. On accuse les entreprises ferroviaires d'être indifférentes à la sécurité des citoyens, d'être obsédées par le profit. Les choses ne sont pas aussi simples.
Bien sûr, les chemins de fer ont l'obligation de tout faire pour minimiser les risques de leurs opérations. À la suite de la catastrophe de Lac-Mégantic, ces sociétés devront revoir leurs façons de faire pour s'assurer qu'elles suffisent à éviter un accident semblable. Cela dit, si les chemins de fer passent en plein coeur des villes, si les trains transportent des matières dangereuses, ce n'est pas en raison de la cupidité ou de l'indifférence des entreprises.
Au Canada, les chemins de fer ont à peu près tous été construits au XIXe siècle. À l'époque, les villes et villages faisaient des pieds et des mains pour que les trains passent sur leur territoire, le plus proche possible des zones habitées. Les usines, les hôtels, les édifices publics étaient bâtis le long de la voie ferrée.
Les sociétés de chemin de fer n'ont pas décidé de faire passer leurs convois près des maisons, des écoles et des garderies; ce sont les municipalités qui ont permis que ces bâtiments soient élevés non loin des voies ferrées. Depuis la fin de semaine, des villes ont manifesté le souhait d'être mieux informées du transport de matières dangereuses sur leur territoire. La requête est légitime, mais il faut rappeler que pour leur part, les entreprises ferroviaires demandent depuis des années d'être consultées lorsqu'une municipalité décide de développer un nouveau quartier à proximité de leurs infrastructures.
Il est vrai qu'au XIXe siècle, les trains ne transportaient pas de pétrole. Mais le transport de produits dangereux sur les voies ferrées ne date pas d'hier. Personne, élu municipal, fonctionnaire ou citoyen, ne peut prétendre qu'il n'était pas au courant. Bien avant le récent boom du transport de pétrole par train, les produits pétroliers étaient transportés en grande quantité sur des rails en milieu urbain. En 1999, il y a une quinzaine d'années, 41 000 wagons de mazout et pétrole brut, 21 000 wagons d'essence et 67 000 wagons de gaz naturel ont circulé sur les voies ferrées du pays. Ce à quoi on peut ajouter 25 000 wagons d'acide sulfurique et 90 000 wagons de produits chimiques divers.
Si la responsabilité de tirer des enseignements de la tragédie de Lac-Mégantic appartient au premier chef au gouvernement fédéral et à l'industrie ferroviaire, elle ne leur est pas exclusive. Les provinces, responsables de l'aménagement du territoire, les villes, les différents établissements publics et les citoyens eux-mêmes ont le devoir de se pencher sur le problème.
Deux choses sont sûres. Une: d'énormes quantités de produits dangereux continueront d'être transportées en milieu urbain. Si ce n'est pas par train, ce sera par un autre mode de transport comportant aussi des risques. Deux: sauf dans le cas particulier de Lac-Mégantic, on ne pourra pas déménager les chemins de fer hors des milieux urbains, pour des raisons pratiques, géographiques, économiques et financières.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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