Le gouvernement de Justin Trudeau tente de trouver des moyens pour contrer les dépassements budgétaires du programme fédéral visant à venir en aide aux travailleurs de régions du pays dont l'économie pâtit.
Les dépenses du programme atteignent désormais 1,3 milliard $.
Le gouvernement estimait que seulement 235 000 personnes allaient avoir recours aux prestations d'assurance-emploi pendant des semaines additionnelles au moment où ils ont dévoilé leur mesure, l'an dernier.
Le programme vise à aider les travailleurs de 15 régions aux prises avec des taux de chômage tenaces.
On estimait qu'il allait en coûter 827,4 millions $ entre avril 2016 et mars 2019.
Or, déjà en date du 9 juin, Emploi et Développement social Canada indiquait avoir dépensé près de 1,31 milliard $ en semaines supplémentaires avec prestations d'assurance-emploi pour 317 261 demandeurs.
Les statistiques de dépenses pourraient encore changer alors que les responsables reçoivent quelques dernières demandes avant la date butoir, le week-end prochain, pour être admissibles au programme.
Un rapport contenant une révision des coûts doit être déposé en septembre.
Un porte-parole du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, a affirmé que le coût élevé du programme est une des raisons pour lesquelles ce dernier n'a pas été renouvelé.
Une analyse est en cours afin de déterminer pourquoi les coûts ont excédé les estimations, a ajouté ce porte-parole.
Des membres des partis d'opposition font porter le blâme à la politique économique des libéraux.
Le député conservateur Pierre Poilièvre a soutenu que les mesures entreprises par le gouvernement pour augmenter les taxes ont eu des effets négatifs sur l'embauche, ce qui signifie, selon lui, que plus de dépenses surviennent au niveau des programmes d'assurance-emploi.
«Le gouvernement devrait plutôt réduire les prélèvements sur les talons de paies afin que les employeurs puissent se permettre d'embaucher davantage de travailleurs et que les employés puissent profiter des fruits de leur labeur», a fait valoir M. Poilièvre.
La porte-parole néo-démocrate en matière d'emploi, Brigitte Sansoucy, a dit que les libéraux avaient eu raison en étendant les prestations d'assurance-emploi à plusieurs semaines, ajoutant toutefois que les Canadiens éprouvent plus de difficultés que ce que les libéraux sont prêts à admettre.
Elle a en outre invité le gouvernement à apporter davantage d'améliorations permanentes à l'assurance-emploi, suggérant que les chiffres, tant en matière de coûts que de nombre de demandeurs, démontrent la grande nécessité de tels changements.
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