Le rapport de Jacques Duchesneau sur la corruption du milieu de la construction et des ingénieurs avec le politique m’a fait temporairement jubiler. Enfin, m’étais dis-je, quelqu’un a ‘’mis ses culottes’’ et s’est tenu debout devant le rouleau compresseur de la pourriture gouvernementale. Ensuite je m’étais dit qu’il serait surprenant qu’on le laisse parler aussi librement sans qu’on ne réplique à ses dires ou qu’on ne tente de discréditer ce rapport.
Le premier pourri, pardon, le premier ministre a d’abord prétendu ne pas avoir lu ce même rapport pour, bien sûr, en minimiser l’importance et la portée, mais il ne pouvait pas longtemps mentir aussi effrontément, malgré son talent génial en ce sens. La question que je me suis ensuite posée rapidement est à savoir, comment on allait arriver à mettre ce document compromettant à la filière 13.
Bien sûr, on ne s’occupe pas de ce que cet ouvrage a coûté, des broutilles comparées aux pertes abyssales des détournements de fonds de la construction. Ce matin, samedi, 24 septembre, dans Le Devoir, section Actualités, page A-3, on titre : ‘’Duchesneau propose une enquête à huis clos’’ Si ce n’était d’une infinie tristesse je me serais esclaffé. Enfin le chat sort du sac. Tandis que tout ce qui est sérieux au Québec demande une commission publique d’enquête élargie sur la construction, M. Duchesneau suggère qu’on la fasse à huis clos!!!... c’est une nouvelle forme d’humour ou quoi? Qui est le crédule ‘’nono’’ qui va croire qu’une enquête à huis clos sera honnête, ça ne peut pas si ça vient du gouvernement. C’est carrément grotesque puisque c’est lui, au premier chef, qui est concerné. S’il y a huis clos, qu’a-t-on à nous cacher?... que le gouvernement est assis sur des fauteuils rongés par les vers de la corruption?
Ma confiance et même mon admiration envers M. Duchesneau vient d’en prendre un coup, de tomber à plat. Qu’est-ce qui va survenir ensuite pour enterrer tout ça? Il me semblait bien qu’il ne pouvait tenir tête au gouvernement, cette mascarade de huis clos me le confirme. Quelles ont été les pressions, comment se sont-elles manifestées? Nous ne savons pas encore mais une chose est sûre, il y en a eu. Aux USA on ne casse pas la nénette, si quelqu’un dérange trop, on lui fait un procès pour délit sexuel (on a vu ça récemment, chose facile à arranger) pour détruire sa réputation ou on l’assassine, ils ont des experts pour ça à la CIA.
Pendant que Mme Marois joue à la mère supérieure en jouant la fausse démocrate et reste solidement accrochée à son ridicule programme de fausse gouvernance souverainiste, le Québec continue de se faire violer, voler, laver au savon Barsalou, aveuglé par la ‘’broue’’ de ce cyclone de la déchéance morale de son gouvernement au pinacle de la corruption.
Demander à Charest de convoquer une commission d’enquête publique sur la construction serait comme demander à un pilleur de banque de former un tribunal pour le juger, il ne le fera jamais, tout le poids de mon onc’ Paul sera là pour le soutenir; entre charognards on ne se laisse pas tomber…
Selon son habitude, pour ajouter l’insulte à l’injure, Mme Denise Bombardier, honte du Devoir, suggère la solution de JJ Charest. On va s’en tenir à ce qui existe, les policiers sont là pour ça. Elle est naïve ou malhonnête? J’aurais tendance à abonder vers la deuxième. L’escouade marteau n’a pour ainsi dire rien rapporté jusqu’à maintenant, ça fait cher du côté qualité prix!... et, bien sûr, ça ne donne rien. Même eux seraient pour une commission d’enquête publique, pas à huis clos à la Duchesneau.
Quelqu’un aurait-il le numéro de téléphone de Robin des Bois?
Ivan Parent